C'est dans cet état d'esprit, croit-on savoir, que le premier responsable de l'exécutif a réuni dernièrement les principaux responsables concernés, élus et bureaux d'études, pour esquisser les contours d'un projet déjà lancé et appelé «Plan vert de la ville de Tiaret». Au siège de la wilaya où la rencontre a eu lieu, trois bureaux d'études, dont celui public «Urbatia», se sont relayés pour présenter des plans sur support vidéo de l'état actuel de l'espace vert à Tiaret, réduit à sa plus simple expression, avec seulement 0,08 m2 par habitant, bien en deçà de la norme nationale qui est de 4 mètres carrés par habitant, et très loin des normes internationales en vigueur (10 mètres carrés par habitant). Les projets retenus (trois opérations), en plus de la re-végétation de la bande sud et nord-ouest du chef-lieu sont liés à l'aménagement de l'ex-station de traitement des eaux, qui n'a jamais été opérationnelle, située sur la sortie ouest, vers Mechraa-sfa, où l'on projette la réalisation d'un jardin avec plans d'eaux et équipements pour les loisirs et la détente. Le second projet, celui devant valoir la réalisation d'un jardin botanique sur au moins 30 ha, est situé sur un grand espace du côté de la cité «Ettefah», sur la route d'Alger, là où a été érigé un grand ensemble immobilier et une piscine semi olympique et, enfin, une troisième opération qui concerne l'ex-jardin Bouchareb (ex-jardin du monument). L'étude de cette dernière projection a été réalisée par «BEMAT». Ses concepteurs présentent l'opération comme structurante du centre-ville et devant prendre pied depuis l'actuel mini parc zoologique, au niveau de la placette des 40 logements. Opération bien sûr conditionnée par l'évacuation des lieux et pour laquelle la justice a été saisie. Le wali évoque «son évacuation imminente», étant donné la ténacité du locataire, Hadj Aissa, qui fait prévaloir «son droit» sur les lieux de par le bail contracté avec l'APC. En tout état de cause, la réalisation de cet ambitieux projet semble compromis par notamment certains autres aléas comme l'existence de kiosques pour lesquels le chef de Daïra dit «prévoir une solution». Côté financement, le chef de l'exécutif a fait état de l'inscription de deux opérations en phase de finalisation. Celle concernant le parc aquatique et de loisirs a été dotée d'une enveloppe de 200 millions de dinars.