Sur décision du wali n° 08/996 du 4 Août 2008, la DRAG (Direction de la réglementation et de l'administration générale) a fait fermer le lieudit parc zoologique « L'Eden » (ex-Jardin du monument « Naceur Bouchareb ») où les pouvoirs publics comptent aménager un grand jardin depuis le boulevard capitaine Boucif jusqu'à l'esplanade des 40 logements. Le long bras de fer qui caractérise les rapports entre le locataire d'une part et l'APC et la wilaya d'autre part vient de connaître un nouveau rebondissement. Dans le procès-verbal établi par la police et remis à l'intéressé, il est fait état d'une multitude de griefs à l'endroit du locataire dont, lit-on en substance, « l'absence d'un carnet de santé des animaux, l'absence d'un permis de construire ainsi que la non validité du plan ». Le procès-verbal ordonne ainsi « la suspension provisoire de l'agrément par les services des forêts », cette direction se basant elle-même sur l'annulation de la décision par le wali. Pour rappel, c'est sur décision de la chambre administrative d'Oran qu'il y eut gel d'une décision antérieure de fermeture tant, argue le locataire, « l'affaire n'a pas été traitée dans le fond par la justice ». Au-delà de cet imbroglio juridique, les deux parties font prévaloir leurs arguments ; l'une, « sa volonté de rendre les lieux à leurs fonctions originelles » et l'autre, le locataire, « s'en tenant à la légalité en tant que justiciable ». Hadj Aïssa Salah a même parlé « d'une criante injustice », car, fait-il savoir, « seules deux loges pour gardien et pour le vétérinaire ont été réalisées sans enfreindre la réglementation puisque officiellement autorisées ». Notre interlocuteur a même fait état d'une expertise négative établie à son encontre « qui ne reflétait pas la réalité ». Pour rappel, c'est au lendemain de la visite qu'a effectuée le chef de l'exécutif dans ce jardin que la décision de fermeture (provisoire ?) fut prise. Monsieur Bousmaha avait alors intimé l'ordre à l'APC, DUC d'évacuer les lieux, pour permettre à l'entreprise chinoise, sous la conduite d'un bureau d'études local, BEMAT en l'occurrence, d'entamer au plus vite les travaux. Le zoo, cédé depuis 1998 sur établissement d'un bail par l'APC, s'étale sur 5 000 mètres carrés et dans lequel vivent pas moins de 160 animaux de 36 espèces.