Quelle appréciation faites-vous de l'état actuel des réseaux d'assainissement de la wilaya de Bouira ? M. Khendriche : Le réseau d'assainissement de notre wilaya est bon. Celui laissé par la puissance coloniale a été complètement rénové par la direction de l'hydraulique en 1980. Il y a eu également son extension vers la nouvelle ville. Actuellement, nous réalisons certains réseaux, dont celui des cités Zemmour Mohand Arab et celle des Moudjahidine, ainsi que le tronçon obstrué du lotissement Haï Thawra. La wilaya de Bouira dispose d'une station d'épuration opérationnelle à Lakhdaria, d'une autre, à l'essai, à Sour El Ghozlane et d'une troisième en chantier à Bouira. Des citoyens ont soulevé le problème de certaines canalisations faites en polychlorure de vinyle (PVC)… Nous sommes en train de refaire toutes les conduites des vides sanitaires et des caves de tous les immeubles de la wilaya en PVC. Une opération qui se fait en collaboration avec la direction de l'urbanisme et de l'habitat (DUC). Nous les remplaçons par des canalisations fabriquées avec un matériau noble et résistant : le PEHD (polyéthylène à haute densité), fait en polystyrène hydraulique. Ces travaux sont réalisés avec la taxe d'habitation prélevée par la Sonelgaz auprès de ses clients et versée à la wilaya. Tout de même, les citoyens se plaignent de la lenteur de ces travaux Il y a des petits retards dans la réalisation. Cela est dû principalement aux différents réseaux (eau, électricité et gaz) qui sont souterrains et tellement enchevêtrés que nous travaillons difficilement, d'autant plus que nous n'avons pas les plans à notre disposition. Il a fallu à chaque fois solliciter les entreprises concernées (Sonelgaz, ADE) afin d'avancer dans les travaux. Où en sont les contrats de gestion des réseaux d'assainissement signés avec les collectivités locales ? En tout, et pour le moment, 15 APC ont répondu favorablement à notre offre. Ce sont Bouira, Lakhdaria, Zbarbar, Mâala, Kadiria, Haïzer, El Hachimia, Sour El Ghozlane, Mesdour, Bordj Okhris, Bir Ghabalou, Khabouzia, El Esnam, El Adjiba et M'Chedallah. Ces communes ont signé des contrats de gestion et leurs réseaux d'assainissement sont pris en charge par notre unité. Avec dix autres communes, les contrats sont en voie de signature alors que les 18 restantes sur un total de 45 ne se sont pas encore manifestées. Il y a aussi des cas où on ne gère pas des réseaux sous contrats, mais nous intervenons sur bon de commande, nous facturons ensuite l'intervention notamment au profit des tiers. Pourquoi cette réticence et ce retard ? Certains présidents d'APC croient qu'une fois ces contrats signés, leurs ouvriers seront mutés vers notre unité et leur matériel mis à notre disposition. Je les rassure et leur assure que leur personnel dépendra toujours d'eux, car nous avons nos propres moyens.