La mechta de Sidi Akacha, située à quelques encablures de Chétaïbi, va être enfin désenclavée. Le tronçon routier, dont les travaux de construction ont déjà été lancés, sera probablement achevé en avril prochain. La wilaya vient, à cet effet, de débloquer une enveloppe de 20 MDA (millions), notamment pour les travaux de pose de ballast et de revêtement sur les 5 km restants; cette somme a été jugée insuffisante par l'entreprise en charge du progarmme, qui espère obtenir une rallonge pour pouvoir respecter ses engagements, en livrant le projet à la date prévue. Du côté des populations de ladite mechta, c'est la satisfaction totale, sachant qu'une fois terminé, ce tronçon leur permettra de sortir de l'isolement qui leur a été imposé des années durant. Notons, par ailleurs, que Sidi Akacha recèle un potentiel touristique indéniable, ce qui ne manquera pas de booster, dans un avenir proche, le programme pour les infrastructures hôtelières d'envergure, prévu pour être mis en route. L'endroit attire chaque année des milliers d'estivants des quatre coins du pays. La plage Sidi Akacha, aux sables d'or, très fins, s'étend sur plusieurs kilomètres, longeant une mer d'un bleu lapis-lazuli, très poissonneuse, aux dires des pêcheurs. L'on évoque qu'en 1976, des Américains, voyageant à bord d'un luxueux voilier, à destination de la Tunisie, faisaient escale à Sidi Akacha, où ils demeuraient plusieurs jours. Complètement conquis par la beauté du site, ils y avaient séjourné les deux mois de juillet et août, dégustant toutes sortes de poisson, rapporté par les pêcheurs de Chétaïbi. Aujourd'hui, certaines personnes se rendent à la mechta, surtout en été, pour y célébrer la zerda, en l'honneur de Sidi Akacha, façon de rendre hommage à ce saint homme venu, au début du XVIIIe siècle d'une contrée lointaine, vivre en ermite, en se consacrant à la population de la mechta, où il fût enterré. On affirme également, qu'en 1989, des investisseurs lorgnaient déjà du côté de ce site, et qu'un riche industriel de Annaba projetait d'y réaliser un complexe de thalassothérapie. Malheureusement et pour des raisons inconnues, à ce jour, le projet a été mis aux oubliettes, alors que le développement de la thalassothérapie aurait pu donner une impulsion certaine aux activités socioéconomiques dans la région, sachant que ce créneau a l'avantage de fonctionner tout au long de l'année, alliant tourisme et cures thermales. Ce qui n'est pas le cas pour l'activité hôtelière, qui ne s'y exerce qu'en saison estivale. Il est certain que le développement touristique de Sidi Akacha serait d'un grand apport pour la daïra de Chétaïbi, notamment en matière d'emploi et de relance de l'économie.