Sidi Akacha, site paradisiaque de la région côtière de Chetaïbi, autrefois Takkouch, à 70 km à l'ouest de Annaba, encore à l'état sauvage, commence avec la saison estivale à revenir à la vie. Cela est dû à une sensible amélioration de la situation sécuritaire, grâce à une présence quasi permanente des services de sécurité. En effet, le renforcement des effectifs, la multiplication de patrouilles et surtout la présence des éléments de l'ANP et de la gendarmerie nationale, de jour comme de nuit, sur la route et au niveau des cinq plages les plus fréquentées, sont pour beaucoup dans le retour en force des estivants dans la région de Chetaïbi, qui en général demeure l'une des destinations touristiques balnéaires les plus importantes de la wilaya. Située au pied des monts de l'Edough, à environ 7 km du chef-lieu de la daïra de Chetaïbi, entre deux régions de renommée mondiale, la baie ouest de Takkouch, Sidi Akacha, est un don du ciel. Au même titre que Sidi Falkon et Sidi Bnoud, elle a été longtemps abandonnée par les riverains, les estivants et surtout les amoureux de la nature et autres pêcheurs à la ligne, en raison de son isolement et la présence de terroristes. En outre, cette baie est « titillée » par le fameux cap de Fer de la Marsa (Skikda), la pointe la plus avancée de l'Algérie dans la Méditerranée. « Sidi Akacha est un lieu sacré pour la population locale. Elle a été, durant une décennie, la zone de prédilection des groupes terroristes, qui infestaient les lieux. Y étaient installés un camp d'entraînement et une zone de repli pour les groupes armés, de par son isolement, sa superficie très boisée et son relief accidenté », nous diront des marins-pêcheurs rencontrés sur les lieux. Ces temps semblent, aujourd'hui, complément révolus et ce paradis terrestre, pourtant classé plage non gardée, connaît une ambiance bon enfant à la grande joie des estivants et de la population locale. Née du mariage de la mer et de la montagne, la baie de Sidi Akacha, réputée pour ses richesses halieutiques, notamment le poisson blanc, des sources d'eau naturelle et les fantastiques plages au sable doré, attire, ces temps-ci, des dizaines de vacanciers, et ce malgré l'absence de commodités modernes et de transport susceptibles d'assurer la navette entre cette région et le chef-lieu de la commune. Actuellement, les traditions d'autrefois semblent revenir. Des familles font de nouveau des pèlerinages vers ce lieu sacré, où des « zerdas » agrémentées par « tabla wal el bandir » se déroulent pratiquement, chaque semaine.