En effet, de nombreuses anomalies sont relevées dans le fonctionnement des établissements de santé nouvellement réorganisés. D'abord, il y a la mauvaise répartition du personnel médical et paramédical, d'où la perturbation de la prise en charge et le suivi des malades par certains spécialistes dans des communes, telle que Berrahal, qui été rattachée au secteur sanitaire de Annaba. Or, celui-ci devient autonome sous l'appellation d'établissement public de santé et de proximité (EPSP). Il englobe les secteurs sanitaires de Chetaïbi, Treat, Oued Aneb, à l'exclusion d'El Eulma, qui reste sous la coupe du secteur d'El Hadjar. Le personnel de ces structures est sans salaire depuis le mois de janvier pour non transfert de dossiers et retard dans l'établissement des attestations de cessation de paiement, nécessaires aux nouveaux rattachés à la nouvelle structure. C'est le cas du personnel d'El Bouni, qui se trouve dispatché sur deux EPSP, d'El Hadjar et celui de Annaba. En ce qui concerne l'approvisionnement en médicaments, des perturbations sont signalées dans certaines communes, car la préparation à la séparation d'avec les secteurs-mères n'a pas été bien étudiée. Ajoutés à cela les problèmes structurels, tel que le découpage de la commune d'El Bouni en deux parties, partie sud rattachée à l'EPSP d'El Hadjar, et celle nord rattachée à l'EPSP de Annaba, ce qui accentue la confusion et maintient l'anarchie. De l'avis de certains gestionnaires de santé contactés, ce découpage ne fait pas l'unanimité, et a été décidé sans la consultation de la corporation. En somme, la nouvelle carte sanitaire de la wilaya a été élaborée dans la précipitation totale, ce qui a engendré un désordre qu'il faut, pour une meilleure prise en charge des malades, rapidement maîtriser.