La localité de Guedjel située à 10 km au sud-est de Sétif a été ébranlée à la fin de la semaine dernière par un mouvement de fronde. Une frange de la masse juvénile du chef-lieu de daïra, en colère, s'est attaquée aux édifices publics. L'ordre public d'une aussi paisible bourgade a été fortement secoué. Les vitres du poste de garde de l'hôpital de Ras El Ma ont volé en éclats. Le siège de l'APC a failli être incendié par les pneus placés autour de l'infrastructure précitée. Le départ sans condition du premier magistrat de la cité (le maire s'entend), n'ayant rien fait aux yeux des incendiaires pour extirper le bourg du sous-développement, est la principale revendication des réclamants n'ayant pas épargné la gare routière des lieux.« Le maire qui gère la commune comme un bien privé doit, avant de partir, rendre des comptes. Le nouveau wali qui se penche sur les problèmes des zones rurales est sollicité par la population pourqu'il dépêche une commission d'enquête devant éplucher la gestion de la municipalité », nous confie un groupe de citoyens rencontrés sur place. Les forces de l'ordre ayant été dépêchées en nombre ont arrêté 21 individus dont 10 mineurs. Parmi ces personnes figure, nous dit-on, le frère d'un membre de l'assemblée communale. Cette présence soulève moult interrogations. L'on apprend par ailleurs que les mineurs ont été relâchés, contrairement aux onze autres personnes qui seront, dans les jours à venir, présentées au magistrat instructeur près la cour de Sétif. Affaire à suivre.