– Quel est le rôle de l'AND ? – L'Agence nationale des déchets a été créée par décret exécutif n° 02-175 du 20 mai 2002, c'est un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Placée sous la tutelle du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, l'Agence est chargée de promouvoir les activités de tri, de collecte, de transport, de traitement, de valorisation et d'élimination des déchets. L'Agence nationale des déchets a en outre la charge de la mise en place du système public de reprise et de valorisation des déchets d'emballage EcoJem, qui est destiné à recevoir des contributions des industriels pour les redistribuer aux acteurs de la collecte, du tri et du recyclage des déchets d'emballages. – Qu'en est-il de l'opération de Staouéli ? – La ville de Staouéli est l'une des cinq villes pilotes du système EcoJem, dont l'AND a la mission de sa mise en place. Une étude d'optimisation de la collecte ordinaire en vue de la mise en mise place de la collecte sélective a été élaborée par l'Agence nationale des déchets, la préparation de l'application de cette étude sur le terrain est en cours. – Que propose cette étude ? – Elle propose la mise en place du tri sélectif à deux bacs, un bac pour les matériaux humides (organiques) et un deuxième pour les matériaux secs, avec le verre en apport volontaire. Un centre de tri sera également réalisé pour permettre le tri des matériaux secs afin de les revendre aux recycleurs. Les matériaux humides seront acheminés vers le centre d'enfouissement technique. – Pourquoi ne pas utiliser le compostage ? Quel est l'avenir, selon vous, du tri sélectif en Algérie ? – Il est possible d'appliquer la méthode du compostage pour la valorisation des déchets organiques à travers la réalisation d'un centre de compostage. Quant à l'avenir du tri sélectif en Algérie, c'est un créneau porteur, vu le gisement des déchets valorisables qui est de l'ordre de 760 000 t/an, ainsi que ses répercutions positives sur les plans environnemental, économique et social. La participation active des citoyens reste l'élément clé pour la réussite des opérations de tri sélectif.