Déjà réputée extrêmement chaude, la ville de Chlef devrait connaître un climat plus rigoureux en été. C'est l'avis de spécialistes qui tirent la sonnette d'alarme sur les risques de réchauffement accentué de cette région de la plaine du Cheliff. D'après eux, cette dernière a perdu une grande partie de sa ceinture verte dont le reboisement remonte à plus de 34 ans. Celui-ci avait été effectué, rappelons-le, par des citoyens volontaires à l'initiative des élus communaux de l'époque. « Au lieu de préserver ce qui reste de cette forêt, les responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya ont toléré le massacre de cet espace qui ceinture l'agglomération sur plusieurs kilomètres », déclarent-ils avec dépit. Ils préviennent quant aux conséquences néfastes qui découleront de cette déforestation accélérée, dont la dernière en date a touché le périmètre de pins d'Alep qui devait servir de parc récréatif. Au lieu et place, on a choisi des sièges administratifs et d'autres projets dont la nature n'a pas encore été dévoilée. Mais où sont passées les associations censées protéger l'environnement ? « Nous n'y pouvons rien devant l'obstination des autorités à transformer ces lieux en réserves foncières urbaines », nous dira un défenseur de la nature. Toujours est-il que le constat est des plus catastrophiques et nécessite une réelle prise de conscience car il y va du bien-être des citoyens et de la protection des rares espaces verts.