Danger imminent. Le réchauffement de la terre est perceptible. Les glaces fondent et les dégâts sont immenses. L'homme est le premier responsable de ce phénomène qui touche la planète. Les experts algériens sonnent la sonnette d'alarme : la sécheresse et les vagues de chaleur vont se multiplier en Algérie. C'est du moins ce qu'a affirmé le directeur de l'Office national de météorologie Boucharef Djamel. Selon notre orateur les répercussions du changement climatique sur l'Algérie commencent à être ressenties. Dans la présentation qu'il a fait, lors d'une journée d'étude organisée au ministère des Transports, et en présence du ministre Amar Tou, Boucharef a affirmé que l'Algérie va connaître une réduction de 20% des pluies, chose qui va se répercuter mal sur l'agriculture et l'alimentation du citoyen en eau. Pour sa part, Mohamed Senouci, président d'honneur de l'association de recherche sur le climat et l'environnement s'est articulé sur les risques et les enjeux climatiques sur l'Algérie. Selon Senouci, il est temps de mettre en place des groupes de recherche sur le phénomène. En outre selon lui, sur les 700 laboratoires de recherche existants en Algérie aucun n'est destiné à la recherche météorologique. Quant aux précipitions qui viennent de toucher notre pays ces derniers jours, notre orateur impute les fortes pluies aux changement climatique. Par ailleurs, et s'agissant de l'impact sur l'Algérie, Senouci a affirmé que le réchauffement climatique va induire des effets néfastes pour notre pays. Ainsi, il a cité la multiplication des vagues de chaleur et des tempêtes de sable, perturbation du cycle de pluviosité, baisse de la production agricole, ainsi que des impacts sur la santé. A la fin de son exposé, Senouci a mis en exergue la nécessité de revoir la gestion des risques, l'intégration des politiques sectorielles, et recommandé une collaboration entre tous les secteurs afin d'élaborer une stratégie cohérente et efficace. Plusieurs études menées par des experts à travers le territoire national ont démontré qu'"à l'horizon 2050, la température gagnerait 3 degrés Celsius supplémentaires". Le changement climatique n'influe pas uniquement sur le cycle des saisons. Ses retombées, dira Senouci, touchent à la santé et favorisent l'apparition des maladies contagieuses. Un véritable cercle vicieux. Ce changement peut aggraver la malnutrition en réduisant la productivité des ressources naturelles. Chiffres à l'appui, la superficie du pôle Nord s'est rétrécie de 30%. Le mont du Kilimandjaro a perdu 92% de sa calotte. La banquise a perdu 40% de son épaisseur. La Sibérie, éternelle région glaciale, est hautement concernée. Selon le rapport Giec portant sur l'évolution du climat, 30 glaciers du monde ont perdu plus d'un demi-mètre d'épaisseur. L'une des conséquences tant redoutées, en Algérie ou ailleurs, est l'impact considérable sur les ressources hydriques.