A la pollution des gaz d'échappement et aux nuisances sonores des moteurs et des klaxons intempestifs, à des heures indues, vient s'ajouter, donc, l'insalubrité. Evidemment, l'eau qui coule sans interruption a fini par s'aménager des crevasses où elle croupit à son aise, tout en traçant son petit bonhomme de chemin pour aller se jeter dans les avaloirs de la commune. Les doléances des habitants sont invariablement reçues avec moult promesses, mais dont l'exécution est immanquablement remise aux calendes grecques. A force d'exercice, les habitants concernés ont appris à enjamber très sportivement le bouillon de culture verdâtre pour accéder chez eux. L'eau perdue depuis des mois justifie à elle seule la colère des citoyens. Indifférence devant le gaspillage, ou peu de célérité à intervenir, l'attitude de l'ADE est diversement appréciée. Entend-elle faire passer aux citoyens ulcérés le sacro-saint message du cheikh bien avisé : faites ce que je vous dis et ne vous occupez pas de ce que je fais. Si tel est le cas, Mostaganem est bien partie pour décrocher la palme de la ville qui dilapide le plus allègrement la précieuse ressource. D'autant que le nouveau maire se trouve être un ancien directeur de l'ADE !