« L'incendie sur le gazoduc (...) est éteint. Le refroidissement des tubes en métal continue, » a indiqué un porte-parole du ministère, Evgueni Bobylev, cité par l'agence Ria Novosti. L'incendie, qui s'était déclaré à 00 h30 dimanche (20 h30 GMT samedi), a pu être éteint à 15h 43 locales (11h 43 GMT), a rapporté l'agence Interfax. Cinq personnes ont été blessées, dont un homme brûlé à 35%, a indiqué le maire de Moscou, ajoutant que la cause de l'incendie était très probablement d'origine accidentelle. « Je pense qu'il est sûr à 99% qu'il s'agit d'un incident technique », a ajouté M. Loujkov. L'incendie « pourrait avoir été provoqué par un excès de pression dans la conduite » du gazoduc, a précisé le maire de la capitale russe à l'agence. Des spécialistes de Rostekhnadzor, l'agence russe des inspections techniques, doivent inspecter les lieux dès qu'ils seront sécurisés. Les télévisions ont montré des images spectaculaires de flammes s'élevant durant la nuit jusqu'à 200 m de hauteur. Dans la matinée, leur taille avait été réduite à une vingtaine de mètres, tandis que de gros nuages de fumée noire s'élevaient dans le ciel. Il s'agit sans doute du pire incendie dans la capitale russe depuis au moins 20 ans, selon des responsables locaux cités par Interfax. « Je ne me souviens pas qu'il y ait eu un incendie comme celui-là à Moscou », a déclaré le maire adjoint, Piotr Biroukov. Le ministère des Situations d'urgence avait classé cet incendie au niveau 5, le plus haut, et annoncé avoir dépêché sur place 35 unités de pompiers. Selon le maire adjoint, la distribution d'énergie dans la ville n'a pas été affectée. Mais, selon la société de téléphonie municipale, 80 000 consommateurs ont été privés de lignes, des câbles souterrains ayant été endommagés par la chaleur. Il n'y a cependant pas eu de danger pour les riverains, le plus proche immeuble, un bâtiment administratif, se trouve à 200 m. Les accidents de ce type restent fréquents en ex-URSS du fait du vieillissement des installations. Par ailleurs, ces derniers mois, des explosions graves sur des gazoducs ou oléoducs se sont produites au Turkménistan et en Moldavie.