Cette usine, d'une superficie de 8000 m² et d'un coût global de 30 millions de dollars (pour la première étape), produira, selon le directeur marketing et vente Algérie, Chafik Oussedik, à pleine capacité, près de 156 millions d'unités de vente par an dont 24 millions d'unités de vente par an pour les formes liquides, 14 millions d'unités de vente pour le semi-solides, 70 millions d'unités de vente pour les solides et 48 millions d'unités de vente pour les injectables. «Ceci représente approximativement 65% du marché algérien. Ces chiffres permettent bien entendu d'affirmer la volonté d'El Kendi d'exporter une partie de sa production, dans un premier temps, vers des pays du Moyen-Orient, la région Maghreb-Afrique noire et les pays émergents d'Asie du Sud-Ouest. Dans un deuxième temps, il s'agira aussi de le faire vers l'Europe et les USA où le groupe vient d'acquérir une usine de médicaments», a-t-il souligné, avant de préciser qu'«El Kendi a consenti en Algérie l'un des plus grands investissements industriels dans le domaine de la pharmacie. C'est une entreprise de droit algérien fondée à partir de 50% d'investissements saoudiens et 50% d'investissements algériens issus de projets et d'investissements saoudiens en Algérie. Toutes les gammes seront ciblées à travers notre production. L'usine produira différentes classes thérapeutiques en antibiothérapie, des produits cardiovasculaires, de diabétologie, de gastroentérologie, des produits du système nerveux central et des anti-inflammatoires. Nous fabriquerons des produits génériques», a-t-il précisé. Cette usine emploie, souligne M. Oussedik, déjà plus de 150 personnes, un nombre qui sera doublé au courant de cette année dès que la phase de la production sera lancée. «Toutes les formes usuelles seront fabriquées, à savoir les formes sèches (comprimés, gélules, sachets, liquides, crèmes, gels) ainsi que l'injectable dont la fabrication est prévue pour la fin 2008.» Le groupe entend aussi produire d'ici l'année 2009-2010 des produits d'oncologie et des vaccins. «Nous avons planifié à horizon 2010 de mettre à la disposition de l'Algérie des vaccins comme ceux conçus contre l'hépatite B, l'hemophilus influenzae ou les anti-méningococciques. Des accords de développement ont déjà été signés avec des partenaires.» Cette usine vient aussi, poursuit-il, compléter qualitativement les capacités industrielles de l'usine de Tabuk, en Arabie Saoudite, en mettant à la disposition de ce pays, dans le cadre de notre stratégie d'export, des formes injectables et des molécules innovantes pour satisfaire ses marchés en Arabie Saoudite et au Moyen-Orient. «La deuxième phase du projet d'investissement nécessitera 15 millions US pour mettre en place les lignes spécialisées dans l'injectable, à savoir les vaccins. La troisième phase dédiée à la biotechnologie se fera sur une assiette financière de 20 millions US», a-t-il ajouté en se félicitant d'avoir eu la validation de l'usine par l'agence américaine du médicament Food and Drug Administration (FDA). M. Oussedik a indiqué que l'usine est dotée d'un département de recherches et développement, qui permettra de gérer avec rigueur et précision toutes les étapes de développement et le développement de nouvelles formes galéniques et de nouveaux dosages. La formation de compétences algériennes est aussi un des objectifs de ce centre.