A peine 48 heures après une opération de secours qui a concerné 18 harraga à Annaba, c'est autour de 18 autres dont 3 mineurs à être sauvés, hier vers 5h, d'une mort certaine. Annaba. De notre bureau C'est l'unité semi-rigide n° 363 des gardes-côtes en patrouille dans les eaux territoriales de Annaba en furie qui a repéré l'émanation de la lumière rouge d'un fumigène. Arrivés à sa hauteur, les éléments de la marine ont aperçu une embarcation artisanale en difficulté dans laquelle avaient pris place 18 jeunes harraga. Agés de 16 et 31ans, ces jeunes infortunés naviguaient à 24 miles marins au nord de cap Rosa. Ils ont été secourus d'une mer déferlante alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes européennes notamment l'île de la Sardaigne. Ils étaient – 10 jeunes d'El Tarf, 7 de Annaba et 1 de Guelma – partis avec la ferme intention de quitter l'Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes Africains, déjà arrivés sous des cieux « plus cléments ». Ils ont embarqué la veille, à 22h30, à partir de Draouche, une plage déserte de la commune de Berrihane, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya d'El Tarf. A l'arrivée au port de Annaba, il ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile. Contacté, Zaïdi Abdelaziz, le chef de la station maritime principale du groupement des gardes-côtes de Annaba, a confirmé l'information en ajoutant : « Leur embarcation a été saisie avec le moteur de type Suzuki 40 chevaux. » Après les formalités de routine, ils ont été présentés dans l'après-midi au procureur de la République du tribunal de Annaba. Les trois mineurs, quant à eux, se sont présentés accompagnés de leur tuteur. A l'image des premiers harraga, ils ont bénéficié d'une citation directe.