Vingt-sept jeunes émigrés clandestins, dont deux filles et un mineur, ont été interceptés, vendredi après-midi, à bord d'une embarcation de fortune par les éléments du groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de la wilaya de Annaba, alors qu'ils tentaient la traversée à destination de la rive européenne. C'est ce qu'a confirmé Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des garde-côtes de Annaba. Agés entre 17 et 41 ans, ces harraga sont, selon le chef de la station maritime principale, originaires de Annaba, Chlef et Béjaïa. Ils ont appareillé vendredi à 00h30 à partir de la plage de Oued Bakrat, dans la commune de Séraïdi. Leur « felouque » a été aperçue à 13h30 par l'unité semi-rigide d'intervention rapide des garde-côtes n°355. Elle naviguait à 20 milles marins au nord de Ras El Hamra. Ils ont été récupérés à bord de la même unité des garde-côtes de Annaba non sans résistance puisqu'ils ont refusé d'obtempérer à l'ordre des gardes-côtes. Il a fallu appeler du renfort pour pour pouvoir arraisonner leur embarcation artisanale. En effet, quelques moments après, c'est l'unité n°344 qui est venue immédiatement à la rescousse pour embarquer les 27 jeunes infortunés, dont 2 filles venues de Chlef et de Béjaïa. Selon toujours Zaïdi Abdelaziz, l'embarcation et le moteur type Suzuki 40 chevaux ont été saisis à l'arrivée au port de Annaba. Après avoir été auditionnés, ils ont subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile. Ils ont été présentés, hier, au procureur de la République du tribunal de Annaba. Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, deux jeunes harraga ont été remis à la police judiciaire pour les besoins de l'enquête. Quant au reste, ils ont bénéficié d'une citation directe pour le 19 octobre prochain. Près de 170 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés au large des côtes annabies, depuis le début du mois de juin dernier, par les patrouilles des garde-côtes.