Le procès des vingt personnes accusées d'appartenance à un groupe terroriste a été ouvert hier à Oran et s'est terminé par la condamnation de deux inculpés, O. Mokhtar et T. Abdelkader, à cinq ans de prison ferme et trois autres prévenus, M. Abdelkkrim, B. Moaad et H. Ibrahim à trois ans de prison ferme également. Les dix-sept autres impliqués dans la même affaire et qui sont actuellement en fuite se sont vus condamner à vingt années de réclusion criminelle par contumace. Les inculpés qui étaient présents hier au box des accusés ont été arrêtés en juin 2007 par les services de sécurité suite aux attentats à l'explosif qui ont détruit, le 11 avril dernier, à Alger, des bâtiments appartenant à l'Organisation des Nations Unis et à l'Administration. Durant l'audience, tous les inculpés ont réfuté toutes les déclarations qu'ils ont eux-mêmes faites devant la police judiciaire et celles faites devant le magistrat instructeur. Ils avaient dit lors de leur premier interrogatoire qu'ils avaient été à maintes fois contactés par des terroristes pour participer à des attentats et qu'ils projetaient d'aller rejoindre les bases d'El Qaida en Irak. Devant le juge, ces mis en cause ont déclaré qu'ils avaient fait ces aveux sous la contrainte. «Les dépositions faites devant le juge d'instruction ne sont jamais sous la contrainte», leur a rétorqué le président de l'audience qui a par ailleurs fait lecture devant les jurés de la liste des objets trouvés dans les demeures des prévenus. Il s'agit de onze CD montrant des prêches incendiaires de Oussama Ben Laden, des attentats à la voiture piégée, des opérations suicidaires, etc. Le procureur général leur a requis la peine maximale.