Tout au long du procès, les prévenus avaient nié tous les faits pour lesquels ils étaient poursuivis, alors qu'ils avaient reconnu durant leurs interrogatoires, devant la police judiciaire, «qu'ils s'étaient constitués en groupe pour aller aider leurs acolytes au centre du pays et qu'ils avaient fait des quêtes auprès de certains de leur Tarika pour aider financièrement des groupes terroristes actifs». Les inculpés, dont la plupart sont de petits commerçants exerçant au quartier populaire de M'dina J'dida, ont déclaré devant les jurés que toutes leurs déclarations préliminaires leurs ont été soutirées sous la contraintes et qu'ils n'avaient aucun lien avec le terrorisme. Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public leur avait réclamé dix années de réclusion criminelle, alors que la défense avait demandé l'acquittement pure et simple de ses mandants qui, à ses yeux, n'ont commis aucun acte pouvant être considéré comme apologique au terrorisme. Le tribunal leur a finalement infligé les peines suscitées. Durant cette même audience, le tribunal a condamné par contumace une autre personne, en fuite, accusée des mêmes faits reprochés à ses complices, à vingt ans de prison ferme.