Le match ASO - JSK n'est pas allé à son terme, il a été arrêté par l'arbitre Haïmoudi à la 71e minute sur ordre du commissaire du match, lequel a justifié sa décision par les jets de pierres ayant émaillé la rencontre avant et après le but égalisateur de l'équipe locale. Signalons que la partie s'est jouée jusque-là normalement entre les 22 acteurs et que les expulsions des deux joueurs, Ali Hadji (ASO) et Abdesselam (JSK), ont été prononcées pour cumul de cartons jaunes. Dès la 46', la JSK ouvre le score par Belkalem, une réalisation « accueillie » par certains énergumènes par des jets de pierres sur le terrain et le banc de touche de la JSK. L'arbitre ne dit rien. La rencontre se poursuit et, à la 70', l'ASO parvient à niveler la marque par le stoppeur Zaoui. Le referee valide le but, le ballon est posé au rond central et, au moment où le match allait reprendre, Abdesselam dégage le cuir à l'extérieur du terrain. M. Haïmoudi brandit le deuxième carton jaune, puis le carton rouge à l'encontre de ce joueur. Celui-ci refuse de quitter le terrain, provoquant le mécontentement de la galerie locale. La partie est arrêtée et les joueurs de la JSK commencèrent à quitter le terrain avant de rebrousser chemin devant les projectiles lancés de la tribune. Après quoi, le délégué du match, de concert avec l'arbitre Haïmoudi, décide de mettre fin aux débats. Ils refuseront, néanmoins, de faire la moindre déclaration sur le sujet à la presse. En aparté, le commissaire du match aurait déclaré avoir reçu des instructions de la FAF et de la LNF, dont les responsables suivaient, semble-t-il, la partie sur le petit écran. Sur la feuille de match, que le secrétaire de l'ASO a bien voulu lire à la presse, il y est mentionné : « Les jets de pierres et l'insuffisance du service d'ordre ont motivé l'arrêt de la partie. » Le commissaire de la sûreté de wilaya en charge de la sécurité du stade rejette les accusations du délégué et de l'arbitre, affirmant que ses services ont mobilisé plus de 1000 éléments et une unité d'intervention pour ce match. « Les cailloux lancés sur la pelouse provenaient essentiellement des sièges en béton du stade, qui s'effritent facilement », précise-t-il. Après la sécurisation du tronçon routier, la délégation de la JSK quitte le stade de l'Opow à 21h45, sous bonne escorte. Aucun incident n'est signalé à l'extérieur. Le président Hannachi se dit outré par la violence qui gangrène le football national. « Je suis malheureux, je pense m'arrêter, je ne peux plus continuer à voir ce triste spectacle. Lorsque je dénonce ou je critique un arbitre, la Ligue nationale s'acharne sur moi. Sincèrement, je pense que le moment est venu de se pencher sérieusement sur ces graves problèmes. Chacun doit prendre ses responsabilités », nous a-t-il déclaré. Du côté de l'ASO, le président Meddouar était absent et c'est le coach, Abdelkader Amrani, qui s'est prêté aux questions de la presse. « Je ne comprends pas la décision du commissaire du match et de l'arbitre, cela d'autant qu'elle est intervenue après notre égalisation. Jamais à ma connaissance, une partie n'a été arrêtée dans notre pays suite à des jets de pierres, que je condamne d'ailleurs », souligne-t-il avec dépit. Voilà un autre dossier épineux sur la table de la commission de discipline de la Ligue nationale.