Si vous venez d'une autre ville, en visite à Guelma, dans un hôtel ou êtes invité chez une famille et qu'on vous serve le dîner à la lumière des bougies, que l'on ne se méprenne surtout pas, ce n'est nullement par fantaisie ou par romantisme. Pour en être convaincu, vous n'aurez qu'à compter lors de votre séjour le nombre de bougies fondues. De fait, à travers toute la wilaya, l'électricité fait des siennes. Dernièrement, plusieurs communes ont vécu de terribles désagréments suite aux coupures d'électricité inopinées. Il y a quelques jours, la ville de Guelma a même connu un black-out durant de bonnes heures, dû à la foudre qui s'est abattue sur un poteau électrique, nous apprend le directeur de Sonelgaz, Saïd Djamel Benelhadj. Pour lui, ce sont les intempéries, les vents violents, les pluies et la neige ainsi que les glissements de terrain qui causent ces coupures et plongent certaines communes dans le noir. Des coupures tellement fréquentes et répétitives dans la même journée que les habitants de la commune de Bouhachana ont eu ras-le-bol et se sont révoltés en barrant la RN 80. N'était la sagesse des grandes personnes, les émeutes, qui n'ont pas duré longtemps, auraient dégénéré. Car dans cette commune, comme dans bien d'autres, quand il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas d'eau potable (arrêt du pompage), pas de chauffage... Le directeur de Sonelgaz dira qu'une commission au niveau de cette structure est à pied d'œuvre en vue d'étudier les sites connaissant ce genre de coupures. D'après lui, il y a deux sortes de sites, ceux nécessitant une augmentation de la capacité du réseau, et d'autres l'équilibrage entre les différentes charges des transformateurs, comme c'est le cas de la localité de Aïn Trab à une dizaine de kilomètres de Oued Zenati, où une équipe est en train de régler le problème. Les intempéries sont à l'origine de ces coupures, certes, mais comment explique-t-on celles ayant lieu quand il n'y a pas d'intempéries, au printemps et en été par exemple ?