Les deux communes d'Ath Mansour et d'Ahnif (est de Bouira) viennent de bénéficier d'un ambitieux programme à l'effet de redynamiser le secteur industriel, longtemps laissé en jachère. En effet, c'est dans l'optique de muer la région est de Bouira en véritable pôle économique par l'exploitation de ses potentialités dormantes que le wali de Bouira, Ali Bouguerra, s'est rendu mercredi dernier dans la région pour inaugurer la zone d'activité de Tamellaht (Ahnif). Ainsi, l'aval a été accordé à deux investisseurs pour l'acquisition des assiettes de terrain dont ils ont besoin pour concrétiser leurs projets respectifs. Dans la commune d'Ath Mansour, où le sous-développement contraste avec d'incommensurables potentialités restées en jachère, l'annonce faite récemment par le P/APC, Amrane Youcef, quant à l'aménagement d'une grande zone d'activité, non loin du chef-lieu communal, s'est enfin concrétisée. Le wali a, lors de sa visite de mercredi à Azrou Kellal, localité sise sur la frontière entre Bouira et Bordj Bou Arréridj, pu jeter les bases d'accès à une autre zone industrielle par l'acquisition auprès d'un particulier d'une assiette de terrain de 21 hectares. Pour l'édile communal, « cette initiative fort louable, a suscité beaucoup d'espoir chez la population comme elle participe d'une stratégie de générer de l'emploi et des dividendes fiscales pour la commune, qui en manque terriblement », avant d'ajouter « hormis l'exploitation de la pierre bleue et l'existence de quelques carrières d'agrégats cédées à des privés, le créneau industriel demeure le parent pauvre ». De même, il est prévu la création d'un port sec à Azrou Kellal, en lui prévoyant une assiette de 10 hectares. Le projet est examiné à l'occasion par le directeur de l'entreprise portuaire de Béjaïa, des services forestiers et de la DMI. La réalisation simultanée d'une ZAC et d'un port sec sont conçus par rapport à la situation géostratégique du site lequel possède une proximité avec la RN5, l'autoroute Est-Ouest, la pénétrante de Béjaïa, la voie ferrée, l'oléoduc Béni Mansour-Béjaïa et autres commodités telles que l'électricité et la disponibilité d'une canalisation en eau potable qui proviendra du transfert des ressources du barrage de Tilesdit. Notons enfin que ces deux zones industrielles seront indubitablement d'une grande utilité pour cette région qui, jusque-là, manque de ressources financières et souffre d'un taux de chômage alarmant. A travers de telles infrastructures, l'on projette de transformer cette partie de la wilaya de Bouira en un carrefour socioéconomique de taille entre elle, Bordj Bou Arréridj et Béjaïa. Ahcène Saoudi, N. fawzi