Ces derniers ont trouvé en ces amas et montagnes de sables, de ferrailles et d'amoncellement de pierres des lieux prédestinés pour l'oisiveté et les vices. Beaucoup de chantiers, depuis El Manar, à côté de la zone industrielle Zaaroura, en passant par la Cadat, Sonatiba, pour ne citer que ceux-ci, vivent des situations paradoxales à l'aune de projets de développements pourtant prometteurs. Les pouvoirs publics, qui continuent à quêter des assiettes pour des projets, oublient trop souvent dans leur élan de procéder au nettoyage des lieux ou se sont amoncelées des tonnes de grosses pierres, à l'exemple de la cité Amar Boulis où des quantités énormes de roches continuent d'essaimer le paysage. Le plus cocasse c'est, diront les plaignants dans une lettre adressée aux responsables concernés, «la présence de fossiles animales enfouies dans ces roches qui datent, pour certaines, de plus de deux cent millions d'années» et c'est dire la valeur historique et archéologique de certains décombres ainsi déterrés. La situation semble s'exacerber au centre-ville où, à la suite d'opérations liées à l'amélioration urbaine, certains quartiers se retrouvent avec ici et là des tonnes de sables et de pierres qui concourent, en plus de leurs aspects abrupts, à aggraver la circulation des eaux, en période de pluies, dans les réseaux d'assainissement engorgés. Un problème que les pouvoirs publics locaux, par l'entremise de la Duc et l'APC, n'arrivent pas à infléchir face à ces cris sans cesse lancés par les citoyens en leur direction. Le maire de Tiaret, Bekki Omar, parle d'«un problème temporaire» puisque, dira t-il, «concernant la pierre elle sera vendue pour renflouer les caisse de la commune.» Et d‘ajouter : «des mises en demeure ont été adressées à certains contrevenants pour procéder aux enlèvements comme contenus dans leurs clauses contractuelles».