Liée le plus souvent à une infection virale ou bactérienne, la fièvre demeure le bobo le plus redoutable chez l'enfant. Si les médecins parlent d'une réaction normale de l'organisme qui se défend contre une agression, les parents sont plutôt souvent inquiets de « l'état grave » de leur enfant face à cette température corporelle anormale qui monte à plus de 37,5 C. Quelles sont les précautions à prendre dans ce cas-là ? Il est tout d'abord préconisé de prendre la température par voie rectale, ne pas trop couvrir l'enfant, l'habiller de vêtements légers et le mettre dans une pièce aérée et non surchauffée, donner souvent à boire à l'enfant et alléger son alimentation et surtout surveiller son comportement. Les médicaments généralement recommandés sont le paracétamol et l'aspirine. Actuellement, le recours à l'aspirine se fait de plus en plus rare, à cause de ses effets indésirables tels que les encéphalopathie, les phénomènes immuno-allergiques et l'hémorragie digestive. Les pédiatres demandent à ce que l'aspirine soit évitée en cas d'infection virale. Ils recommandent de privilégier le paracétamol et de traiter systématiquement l'enfant à intervalles réguliers pendant les vingt-quatre premières heures de la fièvre. A la suite de l'identification d'effets indésirables rares, mais particulièrement graves, intervenus au cours d'un traitement de la fièvre chez l'enfant, certaines stratégies de prise en charge ont récemment été remises en cause. Dans un communiqué rendu public le 4 janvier dernier, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a estimé que devant l'évolution importante des données scientifiques sur la prise en charge de la fièvre chez l'enfant, au cours des dernières années, il est nécessaire de disposer de recommandations actualisées. L'Afssaps a souligné qu'« il a été identifié récemment des effets indésirables, rares mais particulièrement graves, lors de l'utilisation de certains médicaments pour lutter contre la fièvre (médicaments antipyrétiques) ; même si leur survenue reste tout à fait exceptionnelle, il est indispensable de les prendre en considération ». C 'est ainsi que l'Afssaps recommande de recourir à des mesures physiques simples avant toute prise de médicament, il faut éviter de couvrir l'enfant, ne pas le maintenir dans une pièce surchauffée et lui donner à boire autant et aussi souvent que possible ; cela, sans qu'il soit indispensable de lui donner un bain tiède comme cela était classiquement conseillé. Choisir un médicament en tenant compte des contre-indications et des précautions d'emploi qui lui sont propres. N'utiliser qu'un seul médicament, sans alternance ou association avec un autre, en première intention. Vérifier que l'enfant n'a pas déjà pris le même antipyrétique sous une forme ou sous une autre. Respecter strictement les doses et le nombre de prises indiquées : elles sont définies en fonction du poids de l'enfant et doivent être suivies tant que n'a pas disparu l'inconfort lié à la fièvre. Comme elle recommande la non-utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dans le traitement de la fièvre et/ou de la douleur chez l'enfant atteint de varicelle.