Un lycéen a été appréhendé à l'intérieur d'un établissement scolaire avec un pistolet automatique dissimulé dans son cartable. L'information a été donnée, hier, par le wali de Tizi Ouzou. Répondant aux questions des élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), qui l'interpellaient sur l'insécurité dans les écoles, Hocine Mazouz, a précisé que l'arme à feu en question appartenait au père de l'élève, mais sans préciser la profession de ce dernier ni le nom de l'établissement où a eu lieu cet incident. « La violence est un phénomène inquiétant qui touche plusieurs secteurs d'activités. Elle est dans les stades, les quartiers. Elle n'est pas spécifique à la Kabylie », a commenté le premier magistrat de la wilaya. Tout en reconnaissant les difficultés ayant trait à l'insécurité tous azimuts, dans une région en guerre permanente contre le terrorisme islamiste, l'orateur a rassuré que « tous les moyens seront mobilisés pour endiguer le phénomène de la violence dans les écoles ». Il s'agit dans un premier temps, dit-il, de mettre un gardien devant chaque établissement. « Même quand on fait un constat d'échec, il faut l'admettre et proposer des solutions. Tout le monde doit s'y impliquer », a-t-il ajouté. S'agissant de la sécurisation des campus universitaires en proie à la violence, il a indiqué que « des barrages fixes ont été installés devant les cités universitaires, mais beaucoup de travail reste à faire à l'intérieur même des campus. Nous avons sensibilisé les responsables de l'université à l'effet de faire appel à des sociétés de gardiennage mais rien n'a été fait jusqu'à présent ». Dans le même ordre d'idée, le wali de Tizi Ouzou a annoncé la réalisation d'une sûreté urbaine à Boukhalfa pour le renforcement de la sécurité autour de la résidence universitaire, des instituts et des centres de formation professionnelle implantés dans cette localité. Dans leurs interventions, les élus sont revenus sur les agressions à l'arme blanche enregistrées à la cité universitaire de Boukhalfa, au lycée Amirouche du chef-lieu de wilaya, à Tizi Gheniff et au technicum d'Azazga. Selon un intervenant, de nombreux cas d'agressions physiques, de racket et de bagarres rangées entre bandes rivales ont été régulièrement signalés aux alentours des écoles dans plusieurs communes de la wilaya.