Les responsables élus et l'administration reconnaissent que la pauvreté dans la wilaya est derrière la déperdition scolaire. Le chiffre est alarmant. Lu autrement, il indique aussi que la moitié de la population de la wilaya de Tizi Ouzou vit dans la pauvreté donc en besoin d'actions de solidarité. Les données ne peuvent pas être erronées puisqu'elles émanent de la commission économique et financière de l'Assemblée populaire de wilaya. En effet, l'APW qui tenait avant-hier sa session consacrée à l'examen du projet de budget primitif 2010, consacrait une enveloppe budgétaire de 20 millions de dinars pour quelque 94.067 élèves démunis sur 202.576 scolarisés, soit un taux de 46%. De la lecture des mêmes chiffres, il convient également de tirer la sonnette d'alarme sur l'évolution de la pauvreté, car dans le cycle primaire, le taux des élèves nécessiteux est de 60,32%. Ce constat, mentionné dans le document de l'APW, a été relevé par la direction de l'éducation de la wilaya qui insiste sur la nécessité d'une solidarité qui doit dépasser les trousseaux et les cartables. Fait rarissime aussi, les responsables élus et l'administration reconnaissent que la pauvreté dans la wilaya de Tizi Ouzou est derrière la déperdition scolaire. Pendant la même journée, les élus s'interrogeaient sur les points noirs qui ont caractérisé la répartition de ces aides. Ils relèveront un grand nombre de défaillances en ce qui concerne l'identification des familles nécessiteuses. En effet, une question s'impose d'elle-même car, objectivement, la connaissance exacte du nombre d'élèves démunis conduit inéluctablement à connaître le nombre de familles pauvres. Comment alors, les autorités, dans la wilaya, maintiennent le black-out sur le nombre de familles nécessiteuses. Un flou qui a engendré une grande gabegie et cela à chaque mois de Ramadhan. Par ailleurs, il est à signaler que lors de la répartition des budgets, il n'a pas été omis, cette année, d'inscrire une enveloppe pour la construction d'une maison de la presse dans la wilaya de Tizi Ouzou. Elle a ainsi réservé quelque 25 millions de dinars pour démarrer le chantier tant attendu et maintes fois promis à la presse locale. D'un autre côté, il est à signaler l'intérêt accordé à la radio locale qui attend, elle aussi, le lancement des travaux. A cet effet, les responsables annoncent qu'ils s'apprêtent à lancer le chantier d'un mur de soutènement pour l'édifice en question en attendant sa construction. Enfin, beaucoup de chapitres restent au menu des élus durant ces trois jours. Ils sont attendus au sujet du chômage car les chiffres indiquent que la wilaya n'a que 4 300 offres d'emploi pour quelque 28.000 demandes déposées.