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Illusions
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2008


La sphère culturelle, en Algérie, reste encore largement tributaire d'actions volontaristes qui, si elles procèdent d'intentions louables, ne constituent pas pour autant de réels démarreurs de la relance. La meilleure preuve en est fournie par le cinéma qui aurait dû être considérablement impulsé par les énormes investissements engagés lors de la manifestation Alger capitale de la culture arabe en 2007. Des dizaines de films algériens ont pu être produits dans le cadre de cet évènement, ce qui est positif en soi. Toutefois, ces films dans leur grande majorité n'ont pas pu aller à la rencontre du public en dehors de quelques projections. Il se trouve que le cinéma ne peut pas s'affirmer sans l'interaction avec les spectateurs. Car il y a une différence entre présenter des films dans le cadre d'un festival ou d'une rétrospective, et les soumettre à la sanction du public, y compris sur le volet commercial. Sauf dispositifs appropriés, les films produits pour l'année de la culture arabe à Alger ne vont pas générer dans l'immédiat une plus-value pour le financement de la production cinématographique. Et cela, faute de fréquentation cinématographique, donc de recettes. Ce sont les dysfonctionnements du passé qui reviennent en surface lorsque les films algériens, à l'époque du monopole de l'Etat sur le cinéma, n'étaient pas tenus de réaliser des résultats. Dans de telles conditions, où trouver les financements pour asseoir une production cinématographique et audiovisuelle constante au moment où le réseau de salles de cinéma est tombé en totale déshérence. Ce qui explique que l'indice de fréquentation cinématographique soit aussi faible en Algérie, non pas forcément en raison de la désaffection du public, mais bien parce que l'offre en spectacles cinématographiques est insignifiante, pour ne pas dire inexistante. C'est alors un paradoxe que de voir fleurir en Algérie des festivals du cinéma tellement en décalage total avec la réalité du terrain que la question de leur pertinence a pu se poser, sauf à vouloir argumenter que la nature a horreur du vide. N'est-il pas tout de même plus utile, pour asseoir une activité socialement et économiquement intégrée, d'appréhender le cinéma — et les industries culturelles qu'il met en œuvre — de construire où réhabiliter le réseau de salles en Algérie, créer les mécanismes d'une politique de production inscrite dans la durée avec la possibilité de mobiliser et de rémunérer tous les corps de métiers utiles à la fabrication de films dont la vocation est d'aller dans le circuit commercial et non de finir dans des boîtes ou au mieux dans des festivals où ils ne peuvent être vus que par de très petites franges de public. C'est la dimension populaire du cinéma qui s'en trouve gommée puisque la réflexion ne porte pas sur une refondation du cinéma en Algérie, mais privilégie des solutions improvisées et budgétivores qui n'ont pas de retombées incitatives sur le public. Ne serait-ce que pour cette raison, n'importe quel festival du cinéma en Algérie relève, pour paraphraser Jean Renoir, d'une grande illusion. Qui parlera de cinéma une fois le rideau tombé ?

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