Ils sont plus d'un millier de retraités de différentes entreprises françaises à Maghnia qui appréhendent les fins de mois. Percevant leurs pensions à la banque Badr, les vieux s'agglutinent dès l'aube et jusqu'à la fermeture de l'institution bancaire, pendant des jours, pour espérer obtenir leurs dus. « Les employés de la banque sont très professionnels, ils font tout pour s'acquitter de leur tâche convenablement, mais les lieux sont exigus et nous sommes contraints de rester à l'extérieur, été comme hiver, bravant la chaleur et le froid ». Il est vrai que le siège de la banque ne peut pas contenir plus de dix clients, d'où la nécessité de son expansion. Des employés, qui suffoquent à l'intérieur, souhaitent carrément la construction d'un autre siège digne d'une institution bancaire. Etant resté pendant une heure sur les lieux, nous avons constaté de visu, par exemple, qu'un des employés, Mohand Zaoui, sortait de sa caisse pour appeler la clientèle et leur remettre leurs documents tant il est difficile pour les retraités de se frayer un chemin pour arriver jusqu'à la caisse. « Nous avons bon espoir d'être accueillis dans des conditions plus humaines, c'est notre banque et nous voulons que même ses salariés travaillent à l'aise », souhaitent des vieux au bout d'une chaîne.