Le commerce informel tend, ces jours-ci, à reprendre du poil de la bête. En effet, les endroits, qui ont été dans un passé récent la cible d'opérations des services de police, ont pratiquement tous été réoccupés par les squatters de tout acabit. Entre le discours officiel des pouvoirs publics et la réalité du terrain, la différence est plus que palpable. A Bachedjarah, à El Harrach ou encore à Gué de Constantine, les commerçants illégaux ont repris leurs mœurs de naguère en s'adonnant, cette fois-ci, à leurs activités commerciales illicites dans l'impunité la plus totale. Bordj El Bahri, qui reste cependant l'une des localités de l'Algérois les plus touchées par ce phénomène, est toujours sous l'emprise des vendeurs à la sauvette qui ne se sauvent plus. « Nous subissons toujours les méfaits de ce marché informel qui entrave l'accès même à nos appartements », se lamente un locataire d'une maison se trouvant complètement enclavée par les étals de fortune et autres marchands ambulants. Les opérations d'éradication du commerce informel doivent en principe s'étaler dans le temps, car le moindre relâchement de la part des services de sécurité devient en fait une opportunité pour ces commerçants illicites de reprendre leurs activités. Notons, cependant, que dans d'autres localités de l'Algérois, il a été procédé « avec succès » à l'éradication des marchés informels : il est question des communes d'El Marsa, de Dar El Beïda ou encore de Rouiba.