«C'est presque la même affluence qu'à la même période de l'année dernière», fera remarquer le lieutenant Bakhti, chargé de communication à la direction d'Alger de la Protection civile qui s'est déployée à travers les plages autorisées à la baignade.Les sapeurs-pompiers sont ainsi mis à rude épreuve : ils sont intervenus plus de 1837 fois. «Cela a permis de sauver de la noyade 780 personnes. Quelque 1415 personnes ont pu être traitées sur place, alors que 1035 autres ont nécessité leur évacuation sur les différents services hospitaliers.»Bilan de cette période : deux jeunes morts par noyade. l'un a été repêché dans une plage interdite à la baignade, aux Tamaris, à Aïn Taya. «Le 15 juin dernier, ce pêcheur, qui se trouvait sur cette plage, a été retrouvé coincé entre les rochers. C'était un jeune âgé de 28 ans», insiste le lieutenant. L'autre cas a été enregistré sur une autre plage située de l'autre côté de la capitale : Azur-Plage. «Le 13 juillet, nos éléments ont pu repêcher un jeune de 34 ans. Son corps a été retrouvé plus loin à Palm Beach aux alentours de 23h30», poursuit-il.Les consignes de la protection civile n'ont pas été respectées dans les deux cas. Les deux noyés ont été retrouvés, l'un dans une plage interdite à la baignade, fermée pour travaux, alors que le deuxième cas l'a été en dehors des horaires de surveillance. «Le bilan des noyades est en baisse. «Toujours est-il qu'une vie perdue est un cas de trop», relève notre interlocuteur. Les services de la protection civile ont noté que 60 % des interventions concernent des pesonnes de sexe masculin ne dépassant pas les 19 ans. Les seuls mis en cause dans pareils cas sont les parents dont «la responsabilité est engagée» Un effort a été consenti par la protection civile, cette année encore, qui a déployé ses éléments sur les 47 plages de la wilaya. Un matériel de sauvetage individuel mais aussi un personnel renforcé à l'occasion de la saison. «Aux différents postes de secours installés sur les plages autorisées à la baignade, des professionnels mais aussi des saisonniers recrutés par nos soins ont été mutés sur place. Il s'agit ainsi de 68 professionnels et pas moins de 202 saisonniers ayant reçu une formation avant le mois de juin», atteste M. Bakhti. Les unités Marine de la Protection civile participent aussi à l'effort général. «Sur les trois unités de Tamenfoust, le Port d'Alger et Sidi Fredj, nous comptons 64 plongeurs professionnels», insiste-t-il. Par ailleurs le lieutenant de la Protection civile relève l'inconscience de certains baigneurs des dangers qu'ils encourent et qu'ils font encourir aux autres. «Des estivants sont inconscients du danger et mettent ainsi leur vie en péril», relève-t-il, affirmant que la les éléments de la Protection civile, aux missions bien définies par la loi, ne peuvent se substituer à la police. En effet lorsque le fanion est rouge, ils ne peuvent interdire aux estivants la baignade. En revanche, les policiers et gendarmes ont pleine autorité dans ce cas. Seulement, le résultat n'est jamais celui escompté.