Notre planète Terre tousse. Nos cités éternuent. Notre environnement est, il va sans dire, mis à mal. La Journée mondiale de la diversité biologique a été célébrée, hier, à travers les artères principales de la capitale. Des voies libérées des flux de carrosses et la toxicité qu'engendrent leurs gaz d'échappement, permettant aux piétons de circuler librement, aux bambins de s'adonner à quelques activités sportives et culturelles et aux majorettes de défiler aux couleurs nationales, sous les airs de trompettes. Bonne initiative de la Radio nationale, du département de l'environnement, de l'Epic Arts et culture et surtout de Sonelgaz, qui a mis, lors de cette seconde édition, à la disposition des citoyens et à titre gracieux des bus dits verts. Le citoyen pouvait, donc, à loisir, sillonner sans stress, ni nuisance générée par la pollution ni désagrément acoustique, le cœur de la capitale qui revêtait une ambiance de fête, grâce à la journée sans voiture. On aurait souhaité que l'initiative soit généralisée à travers les grandes mégalopoles du pays et la journée du 22 mai soit un espace temps agréable sans les « quatre roues ». Plus, pourquoi ne pas instituer une journée par mois ou par semaine sans voiture dans les centres urbains engorgés pour voir une autre tradition renaître de ses cendres, celle qui n'a plus pignon sur rue : la petite reine. La bicyclette pourra-t-elle un jour reprendre ses droits, comme cela se pratique sous d'autres cieux, dans des couloirs réservés à cet effet ? La journée du 5 juin est dédiée à l'environnement et à la lutte contre la pollution. Il n'est pas trop tard pour mobiliser les structures concernées et la société civile pour retremper nos cités, qui manquent d'entrain et souffrent de calvitie végétale, dans une atmosphère joyeuse, sinon moins oppressante. Car, faut-il souligner, que la question environnementale, si elle est résumée, à l'échelle planétaire dans le « Grenelle », il n'en demeure pas moins qu'il s'agit, a priori, de cultiver l'écogeste. Ce réflexe qui fait tant défaut chez nous, dans nos écoles, au sein de nos ménages et dans nos espaces publics.