En ramenant une précieuse victoire de Aïn Beïda, l'Entente de Collo réalise un rêve caressé depuis vingt ans. En effet, le club colliote qui évoluera en Inter-régions poule Est la saison prochaine n'a pas connu d'accession depuis sa relégation de la division une en 1989. Depuis, c'est la descente aux enfers, aux bas-fonds du football national, en dépit de la notoriété de son école de football, restée intacte de par les nombreux joueurs de talents qu'elle ne cesse d'engendrer, mais qui font le bonheur des autres clubs. Il a fallu pourtant que ce club dispose d'une manne financière, grâce essentiellement à l'homme-providence, en l'occurrence le richissime entrepreneur Messaoud Hadiby, qui n'a pas lésiné sur les moyens financiers, pour que lui soit permise l'accession. L'entraîneur Neghiz Nabil, a apporté, de son côté, le plus que les dauphins attendaient, à savoir la discipline, la rigueur tactique et surtout l'abnégation dans le travail. Depuis son arrivée, le club n'a connu aucune défaite. Remonter un déficit de 7 points n'est certainement pas chose aisée, et ravir ensuite le fauteuil de leader au WJS de Skikda, est une performance digne des grands clubs. L'autre point fort de l'Entente de Collo concerne la révélation de l'année : un joueur qui était destiné au banc de touche mais qui s'est imposé dès son premier essai pour terminer une saison avec 27 buts sur son tableau de chasse. Il s'agit du talentueux buteur de l'année, le jeune Farès Chéniguer. Celui-ci a marqué 2 des 3 buts du dernier match face à l'USCAB de Aïn Beïda. La galerie colliote, qui s'est singularisée par un soutien et une forte présence jamais égalée, même du temps où le club était sociétaire des clubs d'élite, a été pour beaucoup dans cette consécration. D'ailleurs, l'entraîneur Nabil Neghiz dira que cette dernière est le fruit d'un travail de longue haleine, de l'esprit combatif des joueurs, du soutien indéfectible des supporters et de l'aide précieuse du président. Il nous dira également que cette accession est une victoire du football, de l'organisation et du travail homogène d'un collectif qui s'est sacrifié pour rendre le sourire à cette équipe qui ne mérite pas de végéter dans les divisions inférieures. Juste après la victoire de Aïn Beïda, une liesse indescriptible s'est installée dans chaque quartier de la ville. Cortèges de véhicules, Klaxons, youyous, soirée animée par des troupes artistiques ont caractérisé l'ambiance de la soirée de jeudi jusqu'au petit matin.