Cette situation, qui traduit le peu de considération que la Sonelgaz distribution Est de Batna a pour ses abonnés, dure depuis plusieurs mois pour ne pas dire depuis toujours. Ces interruptions de courant surviennent de manière surprenante, à tel point qu'on croirait que ces responsables de la direction régionale de distribution de Batna «jouent avec l'interrupteur», plongeant toute la commune dans le black-out. Ces interruptions, au début sporadiques, sont devenues fréquentes et contraignantes, de jour comme de nuit, et ce sans aucun préavis. Notons qu'en revanche, l'éclairage public dans certains boulevards et artères de la ville de Batna est parfois opérationnel le jour. Interrogé sur cet état de fait, M. Bouziane, responsable de la cellule communication de la direction de Sonelgaz de Batna dira : «Ce problème d'éclairage public relève des prérogatives de l'APC, et chaque circonscription doit s'acquitter de sa facture. Quant aux pannes d'électricité, à chaque surconsommation de courant, les transformateurs de 1000 à 1500 KVA se déclenchent et provoquent ces coupures». En effet, beaucoup de citoyens se plaignent des dommages occasionnés à leurs appareils électroménagers et autres micro-ordinateurs, auxquels s'ajoutent les préjudices subis par les artisans et commerçants dont l'activité dépend de l'énergie électrique, à l'exemple des secteurs sanitaires, cabinets dentaires, pharmacies, boulangeries-pâtisseries, crèmeries, taxiphones, cybercafés… «Moi, j'ai les deux moteurs de mes frigos détériorés, il m'arrive de mettre à la poubelle tous mes produits pour éviter le risque d'intoxication aux clients, je ne crois pas à la thèse des câbles volés et autres incidents, je dirais plutôt que c'est dû à la mauvaise gestion de Sonelgaz», assènera un boulanger-pâtissier de Tazoult. Dans un document établi par la direction de Sonelgaz, il est implicitement reconnu que ces coupures de courant existent bel et bien, déduisant des durées dans le temps allant de 10 minutes à 5 heures, ainsi que les causes qui sont imputées, pour la plupart, à des défaillances techniques et autres vols de câbles. D'autre part, toujours selon le responsable de Sonelgaz, l'année écoulée, 1 267 cas de fraude sur le réseau électrique ont été enregistrés. Enfin, dans le cadre de ses projets, la Sonelgaz ambitionne d'alimenter en gaz de ville les localités de tout le littoral, dont les plus enclavées, qui se trouvent à plus de 1 500 m d'altitude. Concernant les chantiers en cours, le pôle universitaire de Fesdis, la nouvelle cité Hamla 16 000 logements, dont les travaux ont atteint 60% de réalisation, les communes Ichmoul et Arris occupent les premières places.