Il est contredit par le bilan que vient de rendre public la protection civile qui a enregistré 11 800 000 baigneurs sur les plages de la wilaya ; soit une augmentation de prés de 3 millions de baigneurs par rapport à l'été 2007. Cette affluence, loin du pic des 15 millions déjà atteint, a donné, de fait, une multiplication des interventions de la protection civile qui a soigné un peu moins de 10 000 personnes sur les plages et pu sauver 88 baigneurs d'une «noyade certaine». Une activité qui a bondi de 33 % comparée aux trois mois de juin à août de l'année passée. Le nombre de noyés, lui, est en net recul. Il a chuté de presque la moitié. Cette saison estivale l'on a déploré 18 cas de noyade contre 35 en 2007. Et se sont les plages interdites à la baignade qui ont encore une fois fait le plus de victimes. Les pompiers ont aussi récupéré les cadavres d'un baigneur de prés de 24 ans, non identifié, flottant à 150 mètres d'une plage surveillée et de cinq autres victimes en mer, dont deux enfants, emportées par la houle. Malheureusement, il n'y a pas que la mer qui engloutit des vies humaines. Des noyades sont survenues dans des rivières et barrages. Les corps sans vie de deux enfants ont été retirés de l'oued Soummam et celui d'un autre enfant de l'oued de Darguina. Ce sont aussi deux autres enfants qui ont péri noyés dans les barrages de Kherrata et Tichi Haf. Cinq enfants, en tout, ont ainsi été victimes de noyade. Ces noyades hors mer sont enregistrées parmi les 13 cas d'«asphyxies» dans lesquels la protection civile intègre souvent les cas de suicide. Durant ces trois derniers mois, huit hommes se sont donné la mort par strangulation. Avec les sorties de toutes les unités opérationnelles, les pompiers ont eu à intervenir 30 % de plus que durant l'été 2007 avec des évacuations sanitaires qui ont augmenté de 300 sorties. C'était surtout à cause, entres autres, de la cinquantaine d'accidents de circulation de plus qui est survenue sur les routes de la wilaya et qui a fait 61 blessés de plus. C'est aussi à cause des feux dont le nombre a augmenté que ce soit dans le milieu urbain, industriel ou dans les forêts. Des feux qui n'ont pas fait cependant plus de dégâts. Illustration. Cet été, 345 feux (17 de plus) ont éclaté dans des forêts et récoltes. Ils ont détruit 799 hectares de chêne liège, chêne vert, broussaille, pin d'Alep, maquis et herbes sèches et plus de 12 000 arbres fruitiers, entre autres dégâts. Durant la même période en 2007, les 328 feux de forêts et de récoltes enregistrés ont ravagé plus de 2980 hectares de végétation et plus de 20 000 arbres fruitiers, essentiellement des oliviers et figuiers. Les feux qui ont mis à rude épreuve les éléments de la protection civile cet été ont été déclaré simultanément à Beni Melikeche (Aïn Zebda) et M'Cisna (Ighil Meloulene) le 24 et 25 juillet et dans six autres communes qui, en l'espace d'une journée (le 14 août) ont fait face à 13 feux qui ont ravagé 168 hectares de végétation et plus de 5000 arbres fruitiers.