Une semaine durant, la salle des conférences de la mairie de Didouche Mourad abrite des journées d'études articulées autour du thème de « l'enfant, la rue et les conduites à risques ». Le rendez-vous, qui se tient à un rythme soutenu du 24 au 31 mai, verra le défilé d'une pléiade de médecins, psychologues et sociologues pour animer ces journées dont la clôture coïncidera avec la célébration de la journée de l'enfance, le 1er juin. La journée d'hier a été consacrée au phénomène de la maltraitance de l'enfant qui n'est plus uniquement liée aux conditions sociales et économiques, car n'épargnant plus de nos jours aucune couche sociale. A ce propos, le Dr Amrane et Mlles Boudrioua et Bendjaballah, respectivement psychologue praticien à l'établissement psychiatrique à Oued Athmania et sociologues, ont souligné dans leurs interventions que « pour entamer une prévention contre les violences, qu'elles soient physiques ou sexuelles dont sont victimes les mineurs, il faut d'abord en parler et commencer par briser le mur du silence qui s'installe au sein des familles victimes, surtout que le phénomène prend, depuis quelques années, des propositions alarmantes ». On notera lors des débats, par ailleurs, que la prise en charge des victimes, notamment en bas âge, demeure complexe. Plusieurs cas ont été signalés au sein des familles, particulièrement concernent les agressions d'ordre sexuel, où l'auteur n'était autre que le père ou un proche parent. Mlle Bendjaballah rappellera à ce propos que « parler de l'inceste reste un tabou difficile à briser, et faire parler un enfant est une tâche délicate car la révélation doit obéir à plusieurs démarches ». La journée a été clôturée par des recommandations émises par les différents intervenants, notamment par l'élaboration d'une stratégie de lutte contre le phénomène de la violence envers les enfants. Les objectifs majeurs, qui devraient être assignés à cette stratégie, sont d'abord apaiser les angoisses des enfants victimes, favoriser l'écoute en évitant les conduites à risque, motiver les enfants, les aider à s'intégrer dans des groupes d'activités et, enfin, donner aux enseignants et pédagogues des conseils quant au comportement à adopter vis-à-vis des enfants selon les méthodes psychologiques.