En effet, selon le 1er adjoint au maire, Moh Saïd Amirouche, que nous avons contactés, les villages Tissira, Toumjaj, Tadount, Ouled Belhizem, Ioualaichène et la haute zone de Boumati, n'ont pas d'eau potable depuis plusieurs années. Pour notre interlocuteur, la présence d'un seul forage qui alimente pas moins de 16 réservoirs, auquel vient se greffer un piratage criminel, s'avère insuffisant pour résoudre ce problème épineux qui se pose avec beaucoup d'acuité pour une municipalité qui s'étend sur une superficie de 62 km et qui compte 13 093 h répartis sur 24 villages. Questionné par nos soins sur les solutions envisagées par les autorités locales pour mettre un terme définitif à ce calvaire au quotidien qui a l'air de s'éterniser, notre interlocuteur nous dira : «L'APC a ratifié dans un passé récent une convention avec l'Algérienne Des Eaux qui a pour objet de définir les conditions de fourniture d'eau par cette dernière. Selon les termes de ladite convention, l'APC d'Afir, prendra l'eau fournie par l'ADE à partir d'un compteur qui sera installé par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Boumerdès au niveau du réservoir d'eau d'Azrou. Ce compteur d'eau est sous la responsabilité directe du premier responsable de la commune d'Afir n'Ath Selgam, et ce, conformément à l'article 18 du règlement général du service des eaux. Quant à l'ADE, elle se réserve le droit, selon la même convention de procéder à la livraison de l'eau en fonction des contraintes éventuelles d'exploitation afin de préserver les installations de production, de distribution ainsi que la qualité de l'eau fournie.» Et d'enchaîner : «La 2ème étape qui permettrait à même de résoudre le problème du manque d'eau potable, est la gestion totale et définitive de la chaîne de distribution de la commune d'Afir par l'ADE. Et pour cause, notre commune, n'a pas les moyens financier, matériel et humain pour gérer ce lourd fardeau.» Et d'ajouter : «Nous sollicitons avec insistance au nom de notre population, la précieuse intervention du nouveau wali pour l'accélération du processus de transfert de la gestion de cet épineux problème de l'APC vers l'ADE.» Et d'enchaîner cette fois-ci avec une lueur d'espoir : «Nous souhaitons que le délai (3mois) de réalisation de la conduite AEP du forage Oued Bey vers Rebaï sur 3 km dont le coût de réalisation, dans le cadre du plan sectoriel de développement (PSD), est estimé à environ 20 millions de dinars, soit respecté afin d'alimenter l'ensemble des populations des villages se trouvant sur le littoral et qui se chiffre à 3000 âmes.» Est-ce enfin le bout du tunnel pour une population qui souffre du manque d'eau potable depuis l'indépendance ? Attendons pour voir.