L'assemblée générale des enseignants de l'université Djilali Liabès, prévue lundi dernier, a été interdite par l'administration, a indiqué hier la section locale du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes). L'AG devait voter le mot d'ordre de grève nationale de 15 jours renouvelables, à partir de samedi 30 mai, lancé par le Cnes. Lundi matin, en arrivant sur le lieu (site 1, faculté des sciences), les enseignants ont trouvé l'amphi libre mais cadenassé pour empêcher la tenue de l'assemblée générale. D'après des syndicalistes, le refus de l'administration de tenir l'AG n'a été notifié que dimanche soir. « Cette nouvelle manière de gérer l'université met à nu les visées totalitaires de ses responsables et la peur bleue de toute activité réglementairement encadrée », considère le syndicat autonome des enseignants universitaires. « Ces comportements poussent au pourrissement et aux actions extrêmes », ajoute-t-il. Pour bon nombre d'enseignants, ce genre de pratiques ne fait que confirmer le constat sur la détérioration continuelle des conditions d'exercice du droit syndical en Algérie.