Les animateurs de l'association ont pris conscience de la nécessité d'agir face à une réalité cruelle qui expose les enfants à tous les dangers : kidnapping, violence, délinquance, exploitation ; autant de fléaux que l'enfant vit quotidiennement. Malgré une bonne volonté des autorités locales à améliorer la prise en charge de cette catégorie juvénile, les moyens mis à leur disposition sont minimes ou inexistants. Le centre médico-pédagogique de Boukhalfa est la seule infrastructure qui prend en charge plusieurs types d'handicaps. Une situation critique, puisque des sourds mêlés à des aveugles ne peuvent être en interaction. Une organisation qui ne répond pas aux mesures de protection de ces handicapés, souvent incapables de se déplacer. Grâce à l'appui de l'Unicef, Mme Senous, présidente de l'association «Pour le sourire d'un enfant» et grâce à sa qualité de psychologue orthophoniste œuvre à renforcer les droits de l'enfant à Tizi Ouzou tels qu'ils sont préconisés dans la déclaration universelle des droits de l'enfant. Bien que cette convention soit ratifiée et adoptée par notre pays, les droits des enfants continuent à être bafoués ou complètement mis au placard. L'association a entrepris depuis sa création différentes actions au profit de ces petits et à travers l'échelle de la wilaya. En effet, elle a pu réaliser des grandes démarches, comme l'insertion des jeunes de moins de 18 ans dans la vie sociale, en les inscrivant au CNEPD ou au centre de formation Kerrad Rachid. Mme Senous, la présidente de l'association aspire à la réalisation d'un centre de transit pour enfants en difficulté sociale. «Ce centre va régler énormément de problèmes. Il pourra diminuer les cas de suicide et de délinquance. C'est un problème d'orientation et de dépistage. Il faut inciter les parents à détecter l'handicap de leur enfant dès leur jeune âge afin qu'ils soient mieux pris en charge», déclare la psychologue.