«Si le dialogue ne réussit pas, au début de l'année, il y aura un appel et un décret présidentiel pour la tenue d'élections législatives et présidentielle», a affirmé M. Abbas devant le Conseil central de l'OLP (CCOLP), une instance clef de l'Organisation de libération de la Palestine. Il a toutefois assuré qu'il était «prêt à poursuivre le dialogue dans lequel nous mettons tous les efforts pour qu'il réussisse». M. Abbas a présenté au vote du CCLOP un texte, basé sur une proposition égyptienne d'accord, qui doit servir de point de départ à un nouveau round de discussion avec le Hamas. Le président palestinien a ainsi appelé à un «nouveau dialogue sans condition» afin de réaliser «l'unité» des Palestiniens, divisés politiquement et géographiquement depuis la prise du pouvoir des islamistes dans la bande de Ghaza en juin 2007. Le document, qu'il a lu devant les membres du CCOLP, prévoit «la création d'un gouvernement provisoire accepté par toutes les factions et respectant le programme de l'OLP», qui reconnaît Israël et a accepté le principe de deux Etats israélien et palestinien vivant côte-à-côte. Le texte stipule également que «l'OLP restera ouverte au dialogue» avec le Hamas. Il prévoit aussi «la réforme des services de sécurité palestiniens», une question qui a provoqué de nombreux conflits entre le Fatah, le mouvement de M. Abbas, et le Hamas. Une nouvelle fois, M. Abbas a accusé le Hamas d'être responsable de l'échec d'une rencontre au Caire, qui devait s'ouvrir début novembre, mais auquel le Hamas a refusé de participer en raison d'arrestations de ses militants en Cisjordanie. M. Abbas a par ailleurs dressé un bilan d'échec des négociations avec Israël, affirmant qu'aucun point d'accord n'avait été trouvé depuis la relance des pourparlers de paix en novembre 2007. «Tout le monde sait qu'Israël n'a cessé à aucun moment la colonisation, la construction du mur, les agressions, n'ouvre pas les institutions (palestiniennes) à El Qods», des points inclus dans le document, a-t-il indiqué. De son côté, l'Autorité palestinienne a «fait des efforts qui ont produit des résultats et apporté la sécurité et la stabilité dans l'ensemble des villes de Cisjordanie», a-t-il dit. Le Hamas a rejeté la tenue d'éventuelles élections générales en cas d'échec du dialogue de réconciliation avec le mouvement rival Fatah. «Nous rejetons l'appel à des élections (du président Mahmoud Abbas) qui est illégal et inconstitutionnel», a affirmé un porte-parole du Hamas à Ghaza, Fawzi Barhoum, assurant que la loi fondamentale palestinienne (Constitution) n'autorisait pas M. Abbas à convoquer de tels scrutins.