Bien que certains des (heureux ?) bénéficiaires, qui ne seraient autres que des ex-employés de l'Agence, auraient vu leur situation administrative réglée, les plaignants, eux, semblent toujours s'être fourvoyés dans un inextricable dilemme et dans les dédales de la bureaucratie sur fond de vaines promesses. De vaines promesses toujours appuyées par le dépôt de dossiers dûment ficelés pour lesquels les différents walis qui se sont succédé n'ont rien fait en dépit des déclarations de bonnes intentions. Il y avait, disent les plaignants, en 1993, une demande adressée à la direction de l'Urbanisme pour la vente individualisée aux membres de la coopérative Hirafi avec apposition d'avis favorables puis orientation vers l'Agence foncière, aujourd'hui restructurée en AFWIT. «Celle-ci nous exigea la remise de plans assortie de certaines conditions dont le paiement d'un cautionnement. Nous avons pourtant totalement souscrit pour voir, à notre insu et apparemment à des fins spéculatives, se régler seulement 5 des 10 situations présentes. L'AFCOT, au lieu de procéder à un règlement global et définitif a (on ne sait par quel tour de magie) vendu à ses cinq employés pour qu'ils soient régularisés. Ainsi bloqués avec seulement en poche des actes administratifs, nous n'avons rien pu construire comme nos voisins.» La donne peut paraître aujourd'hui éclaircie après l'épisode du démêlé judiciaire de beaucoup de cadres de l'Agence foncière ; il devient loisible aux autorités, dont le P/APW, le wali en tant que président du conseil d'administration, de régler une situation préjudiciable. «Il y a même, disent nos interlocuteurs, des relevés topographiques sur un bien domanial, une exigence du transfert de propriété qui ne semble s'appliquer qu'à nous alors que d'autres jouissent le plus normalement de leurs droits. Les autorités vont-elles cautionner cet état de fait même si l'exigence d'une dérogation nominative avec paiement aux prix actualisés est à ce point gênante dans une parcelle de terre réduite, située entre deux petites ruelles et qui ne pourra servir à l'installation d'équipements ?». Des baraques de 100 à 110 m2, qui servent, pour rappel, d'ateliers à de jeunes artisans. C'est d'ailleurs à juste titre et pour les raisons invoquées, disent les plaignants, qu'une enquête approfondie sera nécessaire pour que force reste à la loi et non à ceux qui ont fait de la spéculation foncière leur credo.