Les autorités avouent leur incapacité à réglementer la distribution de l'eau par citernes provenant des puits privés de la région, notamment sur la plaine du Cheliff. Cet aveu d'échec a été exprimé par un responsable de la Direction de l'hydraulique qui intervenait dans une émission radiophonique, la semaine passée. « Les propriétaires de puits refusent de délivrer les certificats d'analyse de l'eau aux colporteurs du précieux liquide. Ils ont peur, semble-t-il, du fisc, ne voulant certainement pas découvrir leur activité, ce qui est, à mon avis, un argument injustifié », dira-t-il. Il existe pourtant une réglementation régissant ce commerce, notamment au plan du contrôle physico-chimique de l'eau de boisson. Devant cette situation, le wali de Chlef a, selon l'intervenant, fixé un nouvel ultimatum aux propriétaires de puits pour se conformer strictement à cette loi, à partir du 9 juillet prochain. Au-delà, dit-il, il ne sera plus toléré la distribution de l'eau sans le fameux certificat d'analyse exigé. Pour parer à toute éventualité, les autorités envisagent d'ores et déjà de substituer les forages et puits publics à ceux des particuliers défaillants. Il est précisé que cette option réunit les garanties nécessaires sur le plan sanitaire et éviterait les désagréments et autres conséquences aux consommateurs. Les appréhensions des pouvoirs publics sont totalement fondées et viennent à point nommé pour remettre de l'ordre dans ce circuit. Elles sont d'autant plus justifiées que la plupart des puits privés sont situés dans des zones agricoles. Sont-ils indemnes de toute contamination sachant que, dans la périphérie, on a utilisé souvent des pesticides pour les besoins agricoles ?