Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, les éléments de la police, relevant de la brigade des stupéfiants de la sûreté de wilaya, ont intercepté un véhicule au niveau du quartier le Maraval avec, à son bord, deux individus. La fouille a permis aux enquêteurs de mettre la main sur une quantité de 93 kg de résine de cannabis soigneusement dissimulée sous les sièges. Les résultats des investigations ont fait ressortir que les deux mis en cause étaient propriétaires de magasins versés dans le prêt-à-porter qu'ils utilisaient pour le blanchiment de l'argent provenant du trafic de drogue. Le kif traité trouvé en leur possession, qui provenait du royaume chérifien, avait été convoyé quelques jours auparavant à partir d'une localité de la bande frontalière algéro-marocaine, Maghnia. Les policiers ont appréhendé, dans cette ville, après l'accord d'une commission rogatoire, sept autres personnes impliquées dans ce réseau. Hier, en se relayant à la barre, hormis les deux présumés principaux accusés, qui ont reconnu les griefs retenus contre eux, le reste des prévenus a tout réfuté en bloc. Le représentant du ministère public a mis en évidence les déclarations contradictoires des prévenus et la gravité des faits avant de requérir une peine de 20 ans de prison ferme. Les avocats de la défense ont plaidé en substance non coupables et ont insisté sur l'absence de preuves pour les sept prévenus avant de demander leur acquittement au bénéfice du doute.