B. Lahcen comparaissait devant le tribunal du pôle judicaire spécialisé d'Oran, le 28 janvier dernier, en compagnie de ses trois fils, Tahar, Mohamed et Sif Eddine ainsi que de son neveu C. Fethi, sous les griefs de trafic de drogue, blanchiment d'argent et de faux et usage de faux. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, les mis en cause, membres d'une même famille, auraient approvisionné en résine de cannabis des dealers de la région Est du pays notamment, depuis l'été 2004. La drogue, provenant du royaume chérifien, aurait été acheminée à bord de camions à partir de leur localité d'origine. 166 kg de kif traité ont été acheminés à partir de la ville frontalière de Maghnia. Une villa aurait été utilisée comme lieu de transit de cette quantité de kif qui était destinée à être fourguée dans la contrée Est du pays. Les présumés accusés ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux à travers des déclarations contradictoires et quelque peu virulentes. La présidente du tribunal a fait preuve de beaucoup de patience pour ne pas prononcer contre eux l'outrage à corps constitué. Le représentant du ministère public a requis une peine de 20 années de prison ferme pour chacun des cinq principaux inculpés et 6 ans d'emprisonnement pour B. Lahcen, le septuagénaire (sous contrôle judicaire). Les avocats de la défense ont plaidé non coupable et ont demandé l'acquittement en faveur de leurs mandants. L'affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu la semaine prochaine.