Fascinée par l'énorme stature de l'éléphant, la grenouille se dit un jour : « Que me manque-t-il pour devenir aussi grande qu'un éléphant ? » Elle creusa sa petite cervelle pendant des jours, et un matin, elle s'écrira comme Archimède : « Eurêka, eurêka !… » La solution trouvée par la pauvre grenouille était très simple, peu coûteuse et ne demandait qu'un petit… effort : « Se gonfler, se gonfler jusqu'à atteindre la stature d'un éléphant ». Et la petite grenouille commence à aspirer l'air. Elle se gonfla, se gonfla et soudain… « pouf »… ! Elle partit en… mille morceaux ! Je ne sais pas si le président vénézuélien, Hugo Chavez, connaît cette célèbre histoire populaire, mais en arrêtant ce samedi 30 mai 2009, le grand romancier péruvien, Mario Vargas Lloza, il a « prouvé » au monde entier que sa politique ressemble étrangement à celle de… la grenouille ! Pourtant, l'erreur de Fidel Castro, ce pachyderme qui fascine Hugo Chavez et consorts, trouble toujours les mémoires des peuples latino-américains. Qui peut oublier José Lezama Lima , le grand romancier et philosophe cubain arrêté en 1966 par Fidel Castro ? Qui peut oublier sa célèbre sentence : « la révolution qui a peur de Paradiso n'est pas une révolution ! » ? José Lezama Lima et son roman Paradiso ont fait le tour du monde. Ils sont toujours vivants et resteront vivants tant que « la terre de Galilée tourne ! » Oui, la révolution de Fidel Castro n'est pas une révolution. Oui, Hugo Chavez est un petit… dictateur. Sa politique n'est qu'un grenouillage. Et son « trône » ? Un brouillard d'été que le lumineux soleil de Mario Vargas Lloza a déjà dissipé ! * Bien sûr, l'écrivain mobilisable a été relâché. Mais l'incident reste dans les annales dictatoriales