Résumé de la 3e partie n Le buffle et l'éléphant s'affrontent finalement à mi-chemin du marché et c'est de nombreux champs qui sont détruits, on envoie le singe prévenir le chef ... Tout ce qu'il trouve dans sa tête est : Scoubidou-bi, scoubidou-ba! Et ce n'est sûrement pas ce qu'il est venu dire au chef. Bah, il est arrivé, après tout c'est toujours ça. Le tout est de prendre l'air occupé, en attendant que les souvenirs reviennent. Singe commence par s'asseoir, inspecte sa fourrure. Il en a pour une bonne minute, et soudain hop! Il saute sur le toit, attrape un insecte, le gobe, redescend. Avoir l'air occupé, avoir l'air occupé. Il se trouve une pierre et la fait rouler, en avant, en arrière, en avant. Mais il se lasse vite à ce jeu et se saisit d'un bâton, pour taper sur la pierre en cadence. Et ouic et ouac et ouic et ouac, mais le bâton se casse. Alors il en ramasse les morceaux, les lance dans un fourré, lance la pierre avec... Et maintenant, que faire ? Il se prend la tête à deux mains... Tiens, une mante religieuse qui passe en voletant, elle entre dans la case du chef, fait tout le tour de la pièce, se pose sur le sol, les mains jointes en prière. Singe s'approche, allonge le bras, il va l'attraper... La grosse voix du chef le fait sursauter. — Ah, c'est toi, Singe? — Euh, ou-oui, c'est moi, sire. Je crois. — Et que viens-tu faire ici? — Vous... vous voir, sire. Singe incline la tête de côté, tâche de prendre un air avisé. Il se creuse la cervelle pour trouver qu'ajouter. Mais sa pauvre tête est vide, plus vide qu'une calebasse. Alors il essaie de parler du temps, des pierres, de bâtons, de mantes religieuses... Le chef s'éclaircit la voix. — Bien. Si c'est tout ce que tu as à me dire, prends-toi plutôt une banane, va. Il y en a un régime suspendu sous la tonnelle. Singe ne se le fait pas dire deux fois. Il va se choisir une grosse banane et revient dans la case du chef. Il épluche sa banane, en croque un petit bout, la regarde. Comment faire durer de longues minutes la dégustation d'une banane? — Singe, dit soudain le chef. Éléphant et Buffle ne devraient-ils pas être ici, depuis le temps ? Je les ai attendus toute la matinée sur la place du marché. Ils avaient promis d'être là pour leur grand combat, aujourd'hui. (à suivre...)