L'insalubrité, l'exiguïté de la cour de l'établissement, l'insuffisance du transport scolaire, l'absence d'une cantine et de chauffage, entravent la scolarité des élèves. En effet, les collégiens, à cause du manque de mazout, poursuivent leurs cours au froid glacial. A cela s'ajoute l'inexistence d'une cantine au niveau de cet établissement. Cela contraint les élèves à rester le ventre vide toute la journée. Si le problème ne se pose pas pour les élèves qui habitent au chef-lieu, ceux venant des villages lointains sont durement pénalisés et cassent la croûte sur les trottoirs à midi. «Notre CEM manque de tout, l'école primaire est dotée d'une cantine alors que notre établissement, où sont scolarisés des centaines d'élèves qui viennent des villages lointains, n'a pas bénéficié de ce luxe. Comment voulez-vous qu'on réussisse à la fin de l'année», nous dit un collégien. Celui-ci souligne que «le ramassage scolaire est très insuffisant face au nombre très important des élèves qui parcourent des kilomètres pour rejoindre les bancs de l'école». En effet, la plupart des collégiens souffrent le martyre pour arriver au CEM sachant que plus d'une quinzaine de villages de cette localité sont distants de plus de 4 km dudit établissement. «Même le transport privé manque», disent quelques collégiens. Ceux-ci ajoutent que les conditions de scolarité dans ce CEM sont lamentables. «Il n'y a pas d'eau dans les robinets, la situation est catastrophique, surtout au niveau des sanitaires. Les sanitaires sont devenus inutilisables à cause des puanteurs qui s'en dégagent et le manque d'eau et nous sommes exposés à de graves maladies», se plaignent-ils. Les écoliers ont organisé des mouvements de protestation, dont le dernier remonte au 22 janvier dernier pour exiger, disent-ils, l'amélioration des conditions de scolarité au niveau de leur établissement.