Après avoir observé une grève la semaine écoulée, les élèves du collège Babassi Rabie, dans la commune de Chabet El Ameur, ont reconduit, ce jeudi, leur mouvement de protestation pour réclamer des moyens de transport scolaire. Ils ont fermé le CEM qui n'est qu'une ancienne caserne coloniale, situé au village Ait Said pour réclamer un bus scolaire. Les collégiens qui parcourent plusieurs kilomètres à pied en ces jours pluvieux déclarent vouloir inscrire leur action dans la durée au cas où l'APC ne mettrait pas un bus à leur disposition. «Ce n'est pas normal, nous sommes l'unique région dans la commune qui est dépourvue de transport scolaire. Nos camarades dans les autres établissements et villages profitent à fond de bus mis à leur disposition par l'APC. Cette dernière a fait appel dernièrement au privé pour pallier ce problème. Pourquoi ne le font-ils pas pour nous ?», s'interrogent des collégiens en colère. En sus de cela, les collégiens traversent des difficultés quotidiennes en raison de l'absence de cantine scolaire. Ils se permettent de casser la croûte avec un morceau de pain et quelques portions de fromage. La saison hivernale est là. Les infiltrations des eaux de pluie le sont également à l'intérieur des classes. «Nous sommes en danger. Le CEM risque de s'effondrer à tout moment sur nous. Il date des années 50. C'est une ancienne caserne coloniale transformée en école durant les années 80», nous dira un autre collégien. Le projet de nouveau CEM n'est toujours pas lancé depuis 2011, date de son inscription par l'ex-wali Kamel Abbès.