Les élèves du CEM Babassi Rabie, au village Aït Saïd, dans la commune de Chabet El Ameur sont, depuis avant-hier, en grève contre la détérioration des conditions de scolarisation dans leur établissement. Les collégiens de cet établissement qui n'est qu'une ancienne caserne militaire de l'époque coloniale transformée en structure d'éducation vers la fin des années 80 réclament la cantine et le transport scolaire. «Nous passons la journée le ventre creux. Et pour casser la croûte, nous achetons dupain, quelques portions de fromage dans les échoppes de village», nous dira un collégien. Et d'ajouter : «nous avons protesté l'année écoulée, mais en vain». Les élèves parcourent près de 10 km à pied pour rejoindre les bancs de l'école. Ces deux problèmes se posent pour ceux de Azzouza, un village limitrophe de celui d'Ait Said. Ceux de ce dernier village peuvent déjeuner chez eux et parcourent peu de distance pour rejoindre l'école. Mais ceux de Azzouza sont durement pénalisés par ce manque, notamment en période hivernale. «Le P/APC avait promis de régler, l'année écoulée, le problème de transport, mais il n'a pas tenu à sa promesse et nous continuons à souffrir le martyre», nous dira encore notre interlocuteur qui affirme que certains parents d'élèves préfèrent envoyer leur progéniture à Issers et ce, en raison de la disponibilité du transport public. En 2011, l'ex-wali, Kamel Abbès, avait promis la réalisation d'un nouveau CEM en remplacement de l'ancienne caserne coloniale qui ne dispose d'aucun moyens, mais en vain. Un terrain avait été trouvé au village Ait Said pour sa construction, mais depuis, rien n'est encore fait.