La maison d'édition Lalla Moulati, sise à Alger, a édité, entre autres, plusieurs contes pour enfants. Son président, Sadek Kébir, est aussi auteur de plusieurs ouvrages, notamment des contes parmi lesquels nous pouvons citer : Khanfoussa lallat n'ssa, Sous le figuier, tous deux traduits en tamazight. Il a également écrit Hamidouche qu'il a traduit en tamazight et en braille. Cette initiative, qui lui a valu les encouragements du HCA au dernier Salon du livre et du multimédia amazigh tenu à Bouira du 3 au 7 mai dernier, a surtout été bien accueillie par les non-voyants. Ces derniers manquent énormément de documentation et d'ouvrages de référence. Il est à signaler que l'Algérie dispose d'une seule imprimerie en braille implantée à Birkhadem. Cette dernière travaille beaucoup plus à l'impression des livres scolaires (réservés exclusivement aux enfants scolarisés) qu'à autre chose. Ce qui se traduit par un manque flagrant de littérature pour la catégorie des déficients visuels dans notre pays. Les seuls ouvrages en braille qu'on trouve à la Bibliothèque nationale sont offerts par des associations françaises. Parmi elles, nous pouvons citer, AVH (Association Valentin Hoes) et l'association Louis Braille du nom de l'inventeur du système d'écriture pour les non-voyants. « Nous manquons de documentation aussi bien pour notre travail que pour nos loisirs », selon Samir Cheggour, déficient visuel et enseignant au centre de formation professionnelle spécialisé de Tipaza. Ce dernier a fait une démonstration de lecture tactile an tamazight au Salon du livre organisé par le HCA. Un rayon braille existe bel et bien à la Bibliothèque nationale, mais malheureusement et contrairement aux autres rayons, il est fermé le vendredi, jour où les intéressés ont le temps de consulter le peu d'ouvrages disponibles.