La proximité du virus H1N1, qui n'est plus qu'à une frontière de l'Algérie, l'arrivée de la saison estivale avec la rentrée des émigrés algériens installés à l'étranger, sont autant de faits qui laissent craindre le pire. Le virus H1N1 de la grippe A, plus communément appelée grippe porcine, se propage à une vitesse fulgurante un peu partout dans le monde. Et chaque jour des centaines de nouveaux cas sont signalés dans les pays touchés de plein fouet par cette pandémie, mais aussi dans plusieurs autres qui étaient jusque-là épargnés. Ainsi depuis le début du mois, pas moins de 8 pays ont enregistré les premiers cas de la grippe A sur leur territoire dont certains proches de l'Algérie comme le Maroc et l'Egypte. Et tout porte à croire qu'elle se rapproche de nous et ce pour plusieurs raisons. En effet, l'imminence du danger qui n'est plus qu'à une frontière de l'Algérie, l'arrivée de la saison estivale, avec la rentrée au pays des émigrés algériens installés aux quatre coins du globe, mais aussi les départs en vacances d'autres Algériens, ou encore les déplacements liés à l'accomplissement du rituel du Hadj, et le déroulement de la 2e édition du Festival panafricain en Algérie, sont autant d'événements qui n'annoncent rien de bon. D'abord la proximité du virus avec l'Algérie. Le Maroc a officiellement annoncé le premier cas de grippe porcine sur son territoire le 12 juin dernier. Ce premier cas a été détecté chez une jeune fille arrivée la veille du Canada. Celle-ci, âgée de 18 ans et étudiante à Montréal, est arrivée le 10 juin à Casablanca et a continué son voyage vers Fès sur un vol intérieur de la Royal Air Maroc (RAM). Depuis la découverte de ce premier cas, le Royaume chérifien a enregistré deux autres nouveaux cas de grippe sur des personnes également arrivées du Canada. Le même scénario s'est déroulé en Egypte où le premier cas de grippe porcine a été identifié en début juin. Le virus a été détecté chez une petite fille égyptienne de 12 ans, de nationalité américaine, venant des Etats-Unis via l'un des aéroports européens. Les analyses ont révélé la contamination de la fillette qui a été placée sous traitement. L'Egypte a enregistré depuis ce premier cas, 17 autres portant à 18 le nombre de cas de grippe porcine selon un dernier bilan. C'est justement ce scénario qui fait craindre le pire. Puisque l'arrivée des grandes vacances et de la saison estivale coïncide avec celle de vagues intensives d'émigrés algériens établis à l'étranger, pour la plupart en provenance de France, d'Espagne ou du Canada, pays où beaucoup de cas de fièvre porcine ont été recensés. D'autres encore pourraient être porteurs de virus plus tard à leur retour de vacances de l'étranger. Les déplacements vers les lieux Saints de l'Islam dans le cadre de l'accomplissement des rituel du Hadj et de la Omra sont une autre source d'inquiétude, puisque plusieurs cas d'infection y ont été recensés. En effet, durant les deux semaines qui se sont écoulées, les autorités saoudiennes ont annoncé avoir enregistré 14 cas d'infection, le premier ayant été recensé le 3 juin dernier. De plus, ce pays accueillera dès la fin novembre pour la période du Hadj, quelque 2 millions de pèlerins venant du monde entier, qui, soit dit en passant, sont pour la plupart touchés par cette maladie, sans parler du rituel de la Omra, un rite à grande affluence pendant le mois sacré du Ramadhan. Un autre facteur à haut risque pour l'Algérie, est la tenue du Festival culturel panafricain (Panaf). Le pays abritera du 5 au 20 juillet prochain, la deuxième édition. Celle-ci qui s'annonce comme le plus grand rassemblement culturel du continent de cette année, devrait voir la participation de 5000 participants issus de 49 pays différents. Ce qui constitue un risque de plus pour l'Algérie, sachant que l'épidémie commence à s'installer dans le Continent noir avec deux pays officiellement touchés. Un tas de faits qui laissent craindre le pire malgré toutes les dispositions prises par les autorités algériennes ces jours derniers pour faire face à cette menace pandémique.