Ils sont de plus en plus nombreux à s'y rendre et à manifester un réel intérêt pour la découverte de l'ancienne Byzance et capitale de l'ancien empire ottoman. «Nous avons commencé à proposer aux Algériens la destination Turquie depuis cinq ans. Nous avons commencé par avoir 70 touristes algériens, jusqu'à atteindre l'année dernière pas moins de 4500 personnes, et cette année, nous nous attendons à un flux de 7000 touristes», indique Süleyman Uyar, représentant du tour-operator turc Adonis Istanbul. Notre interlocuteur justifie cette tendance haussière du nombre de touristes algériens qui se rendent en Turquie par «la bonne réputation du tourisme turc. Nous proposons différentes formules, allant du tourisme balnéaire, au tourisme culturel, ainsi que les forêts», dit-il. «Les produits touristiques turcs sont destinés pour les différentes bourses, allant de 40 dollars la nuitée à 8000 euros. D'Istanbul à Antalya et à Adana, nous offrons un tourisme de qualité et un accueil chaleureux», explique Süleyman Uyar qui ne cache pas que «les feuilletons turcs diffusés sur les chaînes arabes ont pesé de leur poids sur cet engouement des algériens à vouloir découvrir la Turquie». «Beaucoup de touristes expriment le souhait de rencontrer différents acteurs turcs qu'ils ont l'habitude de voir à la télé», souligne M. Uyar. Et d'assurer : «Nous avons donc pensé à organiser des circuits spécifiques pour ce type de touristes, notamment en leur faisant visiter, par exemple, les lieux de tournage de ces feuilletons, en particulier le palais dans lequel a été tourné Nour.» Ce tour- operator, qui ne traite pas directement avec la clientèle, est en partenariat avec 90 agences de voyages algériennes. «Nous avons tendance à chercher des marchés que d'autres, nos concurrents, ne connaissent pas», confie notre interlocuteur, expliquant ainsi le pourquoi de sa présence en Algérie. «Nous arrivons à nous entendre avec nos partenaires algériens», précise Süleyman Uyar qui regrette que l'Algérie n'ait pas les infrastructures d'accueil nécessaires pour recevoir des touristes. «Les seuls touristes turcs pour lesquels nous arrivons à réserver en Algérie sont des hommes d'affaires qui viennent pour des séjours de travail», note notre interlocuteur pour qui, garantir, en l'état actuel des choses, la réciprocité des flux touristiques relève de l'impossible. «Il n'y a pas beaucoup d'hôtels en Algérie et on se fatigue à chercher des structures qui répondent aux attentes de nos clients», souligne-t-il avant d'avouer que les prix proposés sont trop élevés en Algérie. Le tour-operator se plaint en effet du fait qu'il n'arrive pas à obtenir des marges préférentielles, comme cela se fait ailleurs. A quoi bon réserver avec une agence du moment que les tarifs ne changent pas, dit-il, avant de préciser : «Nous avons plus de facilité en Egypte, au Maroc et en Tunisie.»