Les SGP ont pour mission de présenter un programme de mise à niveau des entreprises et d'élaborer un plan de partenariat entre certaines entreprises publiques et le privé national ou étranger. Les Sociétés de gestion des participations (SGP) auront désormais un nouveau rôle. Le gouvernement apporte des correctifs à la stratégie industrielle et confie la tâche de sa mise en œuvre aux SGP concernées par le secteur. « Les SGP sont un relais efficace du ministère. Elles auront désormais un rôle de macro-gestion. Elles vont participer à l'industrialisation du pays », a affirmé le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar. Intervenant lors d'une réunion de coordination des Sociétés de gestion des participations de l'Etat concernées par le développement industriel, organisée hier à Alger, le ministre révèle les objectifs tracés par l'Exécutif pour le développement de l'industrie. « Nous pensons qu'avec la crise mondiale actuelle, l'Etat doit intervenir dans la production et de ne pas se contenter uniquement de la régulation. Le secteur, moteur du développement, est l'industrie », a-t-il affirmé, en précisant que le FMI et la Banque mondiale étaient contre cette idée. « Ces deux institutions monétaires internationales considéraient l'industrie comme un domaine qui devrait être laissé au privé. Aujourd'hui, elles ont changé d'avis », a-t-il dit. La décision d'attribuer de nouvelles missions aux SGP, explique-t-il, a été prise depuis plus de 18 mois. Le nouveau rôle des SGP porte ainsi sur deux volets. D'autant que l'essentiel des activités industrielles se trouvent dans le secteur public, les SGP de l'Etat doivent intervenir, d'abord, dans « le sauvetage, la réhabilitation et la mise à niveau des entreprises publiques activant dans des domaines stratégiques ». Il s'agit, selon le ministre, des industries de la mécanique, de l'agroalimentaire, des produits pharmaceutiques et du ciment. « Les SGP sont tenues de présenter un programme de mise à niveau des entreprises », a-t-il souligné. Ensuite, elles doivent élaborer un plan de partenariat entre certaines entreprises publiques et le privé national ou étranger. Les entreprises candidates au partenariat seront, a-t-il soutenu, celles activant dans l'industrie manufacturière. « Nous ne pouvons pas rivaliser avec l'industrie chinoise dans ce secteur. Les Chinois nous ont mis à genoux, comme ils l'ont fait avec nos voisins et d'autres pays européens », a-t-il reconnu. Mais il ne perd pas espoir. Pour lui, il y a toujours des possibilités de reprendre des parts du marché dans le domaine de l'industrie manufacturière. Afin de réaliser cet objectif, le ministre instruit les SGP d'établir un plan de mise à niveau des entreprises opérant dans ce secteur. Evoquant la question des privatisations, Abdelhamid Temmar a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre ce processus en prenant en considération les nouvelles mesures qu'il a décidées récemment. « L'Etat aura toujours 51% du capital des entreprises privatisées quand le partenaire est un opérateur étranger », a-t-il expliqué. Pour les nouveaux projets d'investissement, les SGP doivent, enchaîne-t-il, tenter d'avoir une part dans le projet.